Omniprésent dans les médias à l’occasion de son arrivée imminente sur le marché de la téléphonie mobile, Free Mobile n’en cultive pas moins un certain culte du secret et ses représentants ne s’expriment que rarement sur le sujet, officiellement…
Aujourd’hui, c’est Le Monde qui publie un article consacré au nouvel entrant. Dans celui-ci, il n’hésite pas à comparer la stratégie de communication de l’opérateur à celle d’Apple : « ils sont très secrets, ce qui crée de la tension et de l’attente. Sans oublier qu’ils ont une communauté similaire de fans irréductibles », lâche Vincent Teulade, expert télécoms au cabinet PWC, pour le journal.
Une source interne de Free se laisse tout de même aller à quelques déclarations pour les besoins de l’article : « ils (les concurrents, ndlr) sont habitués à un certain train de vie et nous allons changer cela », tance-t-elle. Et d’ajouter : « nous voulons que notre offre soit la plus attractive possible, sur le prix mais aussi sur les modalités ; nous serons transparents et flexibles, les clients sauront ce qu’ils payent ».
Avant même sa sortie, Free se paye le luxe de faire indirectement baisser les prix : B & You et Eden de Bouygues Télécom, Sosh d’Orange, RED de SFR… sont déjà là pour montrer que la concurrence souhaite anticiper l’arrivée de Free Mobile, plutôt que de la subir. Mais cela ne sera pas forcément suffisant : doté d’une « structure de coûts plus légère » permettant d’« économiser sur le service et les charges salariales », Free aurait toujours la possibilité de faire baisser la facture du mobile en France, selon Le Monde ; la recette a déjà fait ses preuves lors de la sortie de l’offre Freebox en 2002…
Pour le journal, « seul Orange a une marge de manœuvre » face à l’arrivée de Free Mobile ; en ayant accepté de conclure un accord d’itinérance 2G et 3G, l’opérateur historique s’assure de toucher une confortable rente de la part du nouvel entrant, estimée à près d’un milliard d’euros en trois ans par une source proche du dossier.