L’opérateur boit rouge à Bordeaux
Si on entend souvent parler des difficultés d’Orange, SFR ou Bouygues à déployer leurs antennes-relais, c’est désormais au petit nouveau, Free Mobile, de se frotter à la résistance de riverains particulièrement remontés. C’est notamment le cas à Bordeaux…
En entrant sur le terrain des opérateurs mobiles, Free goûte aux joies inhérentes à ce secteur d’activité. Et en guise de bizutage, quoi de mieux qu’un collectif de riverains s’opposant à son arrivée, par pétition et collectif interposés ?
Sud-Ouest nous apprend que le quatrième opérateur rencontre quelques difficultés à installer ses antennes à Bordeaux, et ce en deux points différents.
À la recherche de « points hauts » pour ses antennes-relais, Free a arrêté son choix sur le toit d’une résidence sociale ICF (Immobilière du chemin de fer)… où la mobilisation anti-Free n’a pas tardé à se manifester. Vingt-sept des trente résidents de l’habitation ont lancé une pétition. Un collectif à l’encontre de l’opérateur a également été créé, et des tracts distribués aux riverains…
Affilié à l’association Robin des Toits, le collectif demande l’interdiction de l’installation de l’antenne de Free Mobile, au nom du « principe de précaution », et mettant notamment en avant la présence d’enfants dans l’immeuble. Le groupe de riverains a été reçu par la mairie, qui lui a simplement confirmé que Free Mobile agissait en conformité avec la loi en vigueur : les règles d’urbanisme sont respectées, et une « commission de concertation réunissant élus, opérateurs, associations de consommateurs et services municipaux a statué favorablement au projet », conformément à un arrêté municipal. Des mesures seront en outre réalisées sitôt l’antenne mise en place…
Même son de cloche dans le quartier bordelais de Caudéran ; ici, Free prévoit l’installation d’une antenne sur pylône, à plus de 27,5 mètres de hauteur. Le projet, installé à proximité d’une zone urbaine, respecte à nouveau les règles en vigueur… ce qui n’empêche pas quelques riverains de s’y opposer, notamment en raison de la présence de l’antenne d’un autre opérateur à 250 mètres. Là encore, un tract et une pétition ont été mis en place contre le trublion des télécoms…
Si le trio d’opérateurs historique est habitué à de telles situations, c’est en revanche un tout nouveau métier à apprendre pour Free, qui devra faire son apprentissage… sur le tas 😉
via Sud-Ouest
photos Collectif ICF St-Germain