Vous vous l’indiquions hier, c’est finalement Nokia Siemens Networks qui a obtenu les faveurs de Free Mobile pour la fourniture de son cœur de réseau, ainsi qu’Alcatel-Lucent pour d’autres équipements plus modestes. Les firmes sont rentrées en phase de négociations exclusives en attendant une finalisation des contrats.
Il est aisé de voir là une décision d’ordre politique : à l’heure où les salariés du secteur s’inquiètent de l’arrivée des équipementiers chinois Huawei et ZTE sur le marché français, le choix de deux firmes dont les usines sont largement implémentées en Europe semble faire un joli pied de nez aux médias qui accusaient déjà Free Mobile d’opter pour l’alternative chinoise.
Pourtant, même si ce facteur a forcément pesé dans la balance, Free n’a pas fait de cadeau à ses deux équipementiers. Selon le journal Les Echos, Nokia Siemens Networks aurait avant tout été retenu pour sa technologie.
Nokia Siemens fournira à Free son cœur de réseau, mais devrait également se charger de toute la partie radio et certaines applications liées aux infrastructures, pour un contrat dont le montant total devrait flirter avec les 250 millions d’euros. L’équipementier permettra surtout à Free Mobile de se doter d’un réseau « tout IP », ce qui lui accorderait une flexibilité et une évolutivité record. L’opérateur mobile voit à long terme et s’assure donc de mettre sur pied un réseau techniquement pérenne. Pour autant, serait-il déjà en train de penser à la 4G ? C’est sans doute un peu tôt pour le dire.
Source : Les Echos