Toujours à la recherche d’accords d’itinérance lui permettant d’utiliser des réseaux concurrents moyennant finance, le futur arrivant serait toujours en discussions avec deux opérateurs sur la 2G (GSM), mais n’aurait aucune piste sur la 3G.
Maxime Lombardini était, jeudi matin, invité d’une conférence organisé par l’Essec. A cette occasion, il en a profité pour faire le point sur l’actualité de Free Mobile, notamment concernant ses négociations en cours sur les accords d’itinérance.
Les discussions autour d’un accord d’itinérance 2G semblent bien avancer puisqu’à l’heure actuelle, Free annonce être en discussions « avec deux concurrents », sans toutefois les nommer.
Cependant, si Free Mobile dispose d’un droit à l’itinérance 2G inscrit dans sa licence (dès que son propre réseau atteindra 25% de couverture nationale), il n’en est pas de même sur la 3G. Maxime Lombardini l’avoue : « on n’a rien sur la 3G. On discute avec nos avocats. On se laisse jusqu’à la fin de l’année ou quelques mois de plus [pour décider du meilleur moyen d’action] » (Reuters).
Il y a quelques mois, l’opérateur évoquait déjà la possibilité d’une « approche contentieuse » en cas d’impossibilité de décrocher un accord à l’amiable. Dans l’ensemble, même l’Arcep s’était déclarée « raisonnablement optimiste » sur ses chances d’obtenir un accord à terme avec l’un de ses trois concurrents…
Concernant le déploiement de son propre réseau, Free indique en être à l’étape des repérages préalables à la pose des premières antennes. « Cette partie se passe bien et on n’a pas de raison d’être inquiet sur le futur », précise Maxime Lombardini.
Le directeur général de Free finit en évoquant brièvement les mauvais recrutements qui se poursuivent sur l’ADSL : « on est dans une période où on est dans un combat inégal, puisque nos concurrents ont le levier du mobile, à double titre, par des actions commerciales sur le mobile directement et sur le ’quadruple play », explique-t-il. Free s’orientera-t-il donc, dès que possible, vers de telles offres ? Rien n’est moins sûr. Lombardini estime d’ailleurs que le « quadruplay est plus un artifice qu’une innovation ».
« On est condamné à travailler avec ce que l’on a, et on ne s’en plaint pas. On a une offre ADSL et une box V5 construite en 2005. C’est clair qu’il nous faut une nouvelle offre », conclut-il. Le renouveau de Free passera donc vraisemblablement par une véritable innovation accompagnant la sortie de la très attendue Freebox v6…