Une mauvaise nouvelle qui se profile mais qui semble malheureusement inéluctable. C’est du moins ce qu’indique l’ARCEP aujourd’hui, dans un entretien accordé par le régulateur aux Echos.
La première phase d’attribution des fréquences, qui devait se tenir dans le courant du mois d’avril prochain, n’est pas envisageable pour l’heure en raison des mesures de confinement prises par le gouvernement.
« Nous ne serons pas en mesure de maintenir les enchères » précise le gendarme des télécoms, indiquant cependant « étudier différents scénarios de report pour être prêts le moment venu« .
Une décision justifiée certes mais qui accroît le retard de la France.
Bien que cette décision soit d’une logique implacable en raison de la situation sanitaire actuelle, ce nouveau report s’inscrit dans un nombre conséquent et forcément dommageable de retards pris depuis plusieurs mois quant au lancement des procédures d’attribution des fréquence comme de la mise en place des modalités relatives aux enchères qui s’ensuivront.
En premier lieu, des mécontentements clairement affichés de la part des opérateurs comme Free, qui avait contrait Xavier Niel à sortir du bois et publier une Tribune particulièrement acerbe sur le sujet.
Une volonté appuyée de la part de l’ARCEP de jouer son rôle de régulateur, mais également de médiateur entre les candidats depuis lors officiellement déclarés et le Gouvernement notamment sur les blocs de fréquences minimums qui doivent être alloués à chacun d’entre eux dans un principe de juste équilibre concurrentiel clairement revendiqué.
Aujourd’hui, la situation commence à devenir complexe pour les opérateurs, qui n’ont pas manqué d’investir dans un certain nombre d’infrastructures ou de partenariats, en vue d’un démarrage de commercialisation à proche délai.
Commercialisation qui sera forcément retardée au regard du contexte actuel et de son impact dans les semaines voire mois à venir.
Un catastrophisme certes qui n’a pas empêché Free de faire preuve d’optimisme ce matin, notamment avec la publication des résultats financiers du Groupe Iliad, qui semblent tout miser sur des prospectives liées au déploiement de la 5G.