Pour Free Mobile, l’extinction progressive de l’itinérance se fera par une réduction graduelle des débits sur le réseau Orange. Et cela commence dès le mois de septembre 2016…
Une limitation graduée, par débits
Vous trouvez que le réseau d’itinérance est encore trop rapide (malgré les mesures de bridage déjà mises en place par Free sur certains types de fichiers) ? Free a pensé à vous ! Comme on pouvait s’y attendre, dès septembre, le débit sera réduit, et ce de façon graduelle jusqu’à un débit complètement anémique en 2020.
Free Mobile informe actuellement ses abonnés de la mise à jour de sa fiche d’information standardisée, dans laquelle figurent les limitations mises en place « en itinérance 3G sur le réseau de l’opérateur partenaire » :
- Dès septembre 2016 : 5 Mbps en réception, 448 kbps en émission
- 2017 et 2018 : 1 Mbps en réception, 448 kbps en émission
- 2019 : 768 kbps en réception, 384 kbps en émission
- 2020 : 384 kbps en réception et en émission
Ces restrictions rendront encore plus pénible l’utilisation d’un smartphone en itinérance ces prochaines années. Avec à peine 448 kbps en émission dès septembre, la plupart des usages gourmands en upload (de type visioconférence) seront à proscrire. Et, en dessous d’1 Mbps en réception, c’est l’usage d’Internet tout entier qui s’en trouvera ralenti.
Un mal pour un bien ?
On peut évidemment accueillir cette nouvelle avec circonspection. D’aucuns y verront une technique permettant à Free d’économiser, année après année, sur les coûts de l’itinérance versés à Orange. Mais d’un autre côté, de telles limitations contraindront Free, plus que jamais, à déployer son réseau propre en temps et en heure.
C’est, du reste, le but de la manœuvre. Répondant aux prérogatives de l’ARCEP, qui lui impose un désengagement progressif de l’itinérance Orange d’ici à fin 2020, Free a trouvé la parade pour ne pas avoir à pratiquer d’extinction par zones géographiques. Vivement critiqué par Bouygues Telecom, ce procédé a toutefois reçu le feu vert de l’ARCEP.
L’histoire ne dit pas si cette limitation de débit brut sera cumulée avec le bridage des fichiers multimédia par extensions, qui n’a jamais été officialisé par Free, ou si elle viendra simplement le remplacer.
Source : Next INpact