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Free Foot : le choix du nom en dit peut être long sur les intentions de l’opérateur

Le choix de nommer l’application « Free Foot » plutôt que « Free Ligue 1 McDonald’s » interroge, d’autant que les explications n’ont pas fusé à ce sujet, depuis l’annonce du partenariat conclu entre Free et DAZN dans le courant de la semaine passé.

Cette solution, en dehors d’une stratégie de démarquage clair vis à vis de la chaîne de fast food, pourrait bien in fine s’avérer stratégique et maximiser bien au contraire l’impact et l’attrait de l’application auprès d’un public large. Mais pour quelles raisons ?

L’universalité du nom « foot »

Le terme « Foot » est universellement reconnu et facilement associé au football en général, sans être limité à une ligue ou une compétition spécifique. Cela donne à l’application l’occasion de potentiellement couvrir une variété de contenus liés au football, au-delà de la Ligue 1, et de ne pas se restreindre à un seul championnat ou à un partenaire commercial.

Qui plus est, « Foot » est un terme simple et court, facile à mémoriser et à prononcer, ce qui facilite le marketing et l’adoption par un large public. Il ne faut pas oublier non plus que le problème de l’usage du nom est par ailleurs contourné d’une façon assez simple.

Une certaine flexibilité pour le futur

En utilisant « Free Foot » plutôt que « Free Ligue 1 », l’application n’est pas liée à un contenu ou un sponsor particulier. Free a la possibilité d’intégrer d’autres ligues, compétitions, ou contenus footballistiques sans renommer ou repositionner l’application.

Associer le nom d’une application à un sponsor comme « McDonald’s »entraîne en effet des contraintes liées aux droits de marque, aux partenariats commerciaux, et aux attentes des utilisateurs, même si cela est clairement négocié en amont par la chaîne de fast food.

En gardant un nom générique comme « Free Foot », Free maintient une indépendance commerciale qui leur permet d’adapter leur stratégie sans être restreint par des accords de sponsoring mais surtout une image de marque plus clean.

Comment l’application se positionne-t-elle en termes de neutralité et inclusivité ?

Le choix de « Free Foot » peut aussi refléter une volonté de maintenir une image de marque plus neutre et accessible, sans lier l’application à un seul sponsor ou à une seule ligue en évitant d’aliéner les utilisateurs qui pourraient ne pas être fans de la Ligue 1 ou qui pourraient avoir des perceptions différentes d’une marque comme McDonald’s.

L’application s’adresse à TOUS les fans de football, qu’ils soient passionnés par la Ligue 1 ou par d’autres compétitions.

Free est enfin connu pour son approche simple et accessible dans le domaine des télécommunications et des médias. Le nom « Free Foot » s’aligne avec cette philosophie en étant direct et non encombré par des collaborations commerciales.

Le message est plus authentique par les consommateurs.

L’idée d’un bundle sportif dénommé « Free Foot » par l’opérateur Free st désormais tout à fait plausible, surtout si l’on considère le contexte actuel du marché des médias et des télécommunications. Mais pourquoi ?

Le bundle : une stratégie de différenciation qui permet de fidéliser

Free a toujours cherché à se différencier sur le marché, que ce soit par des tarifs attractifs, des innovations technologiques, ou des offres uniques. Un bundle sportif tel que « Free Foot » s’inscrirait donc dans cette stratégie en répondant à une demande croissante pour des contenus sportifs en direct, particulièrement pour le football, qui reste le sport le plus populaire en France.

Pour rappel, Free a déjà une certaine expérience dans le domaine sportif, notamment avec les droits de diffusion des extraits des matchs de Ligue 1 via son application Free Ligue 1. Un package « Free Foot » serait vraisemblablement une extension logique de cette initiative, permettant à Free de monétiser davantage ses droits TV en combinant différents contenus sportifs dans une offre dédiée.

Imaginons ce bundle : vraisemblablement intégré aux offres Freebox ou aux abonnements mobiles, renforçant ainsi l’attractivité des forfaits tout-en-un de Free. Cela pourrait également inclure l’accès à des contenus exclusifs, des rediffusions, des analyses, et d’autres types de programmes sportifs, créant une valeur ajoutée pour les abonnés.

Autre avantage, avec la montée en puissance du streaming et de l’IPTV, cette solution donnerait tout simplement à Free les moyens de capitaliser sur cette tendance en proposant « Free Foot » comme une alternative légale et de qualité aux services de streaming pirate. Mettre en place une stratégie plus large de lutte contre le piratage en offrant un service attractif et abordable devrait être une opportunité à saisir tout en fidélisant les abonnés.

Une fidélisation de plus en plus compliquée

Car la fidélisation c’est bien là le nerf de la guerre des opérateurs, qui peuvent certes compter sur le caractère versatile des usagers qui optent de plus en plus pour des offres sans engagement pour être libres d’en changer quand ça leur chante, mais ont de plus en plus de mal à les retenir.

Lancer « Free Foot » serait un levier supplémentaire pour Free, de retenir ses abonnés existants et en attirer de nouveaux, en particulier parmi les fans de sport. Avec un marché des télécoms de plus en plus saturé, les contenus exclusifs sont un plus non négligeable pour différencier une offre.

Mais bien sûr, la réussite d’un tel bundle dépendrait de la capacité de Free à négocier des droits de diffusion à des coûts raisonnables et à attirer suffisamment d’abonnés pour rentabiliser l’investissement et demanderait la mise en place d’une stratégie marketing solide et peut-être des partenariats avec d’autres diffuseurs ou plateformes sportives.

En gros, cette idée est non seulement plausible mais serait vraisemblablement une initiative stratégique pour renforcer la position de Free sur le marché des télécommunications et des médias. En capitalisant sur l’engouement pour le football et en offrant un service accessible et de qualité, Free se démarquerait encore davantage de ses concurrents.

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