Jean-Ludovic Silicani, président sortant de l’Arcep (Autorité de régulation des télécoms), a tenu jeudi un discours à l’occasion de son départ. Il y est revenu sur les moments les plus décisifs de sa carrière, en particulier le choix de décerner une quatrième licence de téléphonie mobile, à Free.
Vivement contesté à l’heure de son départ par les trois opérateurs historiques de téléphonie mobile, qui ne lui ont jamais pardonné d’avoir permis l’arrivée de Free sur leur marché, Jean-Ludovic Silicani défend son bilan. « Trop consumériste » ou « pas à sa place » : il a tenu à répondre aux critiques virulentes qui lui sont adressées, en rappelant que l’arrivée de Free a été extrêmement positive pour l’ensemble du secteur : « Sur le fond, tous les objectifs fixés ont été atteints, voire dépassés. En quatre ans, le marché mobile français a été transfiguré : le coût de la facture moyenne mobile a baissé de plus de 40 % alors que le contenu du service s’est accru ; la moitié des abonnements sont désormais découplés et sans engagement ; le parc d’abonnés mobiles – sur un marché qu’on qualifiait de mature – a connu le taux de croissance le plus élevé d’Europe : +35 % en 5 ans. La part de marché détenue par les MVNO, c’est-à-dire les opérateurs sans réseau, est passée de 7 à presque 12 % ».
Selon « les informations disponibles à ce jour », Free devrait d’ailleurs respecter son impératif de couverture de 75% de la population en réseau propre, prévu par sa licence pour la mi-janvier 2015. Ses concurrents, qui ont régulièrement accusé des retards lors de ces échéances, ne peuvent sûrement pas en dire autant…
Source : La Tribune