L’opérateur de Xavier Niel serait en lice pour le rachat de 51% du capital social de La Poste Mobile avec Orange, SFR et Bouygues Télécom ; la filiale de Patrick Drahi étant d’ores et déjà propriétaire des 49% restants.
L’information serait déjà confirmée par Xavier Niel et le projet sera d’autant plus intéressant que La Poste Mobile est l’un des derniers opérateurs MVNO résistants à ne pas avoir son propre réseau et passer par la location, ce qui le place également, grâce à son statut de premier opérateur virtuel dans l’hexagone, au rang des sociétés les plus rentables sur ce marché.
Au total ce sont 2,3 millions d’abonnés qui sont en jeu avec un CA évalué pour l’année 2023 à 36 millions d’euros ; La Poste estime pourtant devoir passer main sur un projet qui a mis du temps à se révéler fructueux, mais qui devrait perdre un peu en termes de chiffres au regard de la crise économique de l’inflation comme de la crise de l’énergie, qui affecte tous les secteurs et plus encore cela de la téléphonie.
Car pour pouvoir se maintenir sur le marché, il faut savoir se réinventer, d’autant plus quand on joue dans la cours des grands en demeurant uniquement un opérateur virtuel, surtout face à une concurrence âpre.
Si La Poste s’est déjà renouvelée à de nombreuses reprises pour se maintenir à flot en termes de compétitivité, ce qui lui confère une cinquième place intéressante actuellement, elle s’est stratégiquement repositionnée sur les secteurs d’activité les plus rentables pour elle :
- en mettant un terme à la commercialisation de ses offres box ;
- en redynamisant son offre mobile pour consolider le marché déjà capté par les quatre opérateurs principaux.
3 intéressés principaux qui auraient tout intérêt à investir dans La Poste Mobile.
Cette situation en fait un produit extrêmement rentable en 2024 et attractif pour Free qui lorgne du côté des 100 à 120 millions d’euros de valorisation de l’entreprise, en concurrence directe avec Bouygues qui serait le mieux placé avec dans son escarcelle, déjà plusieurs opérateurs virtuels tels que Euro Information Telecom intégrant Auchan Télécom, NRJ Mobile, Cdiscount Mobile CIC Mobile et Crédit Mutuel Mobile, ce qui lui permettrait encore de gagner du terrain.
Bien évidemment SFR aurait tout intérêt à remporter la victoire, fort déjà des 49% de parts sociales acquis par la filiale du Groupe Altice ; sauf à accroître encore un peu plus son taux d’endettement.
Enfin, Free capterait quelques millions d’abonnés supplémentaires et cette acquisition lui permettrait de gagner des points par rapport à la concurrence en passant devant Bouygues Télécom.