… et si on s’attaquait soi-même ?
Vent de panique chez France Télécom ? En tout cas, après avoir déclaré son opposition au prix de la licence 3G, le groupe a carrément décidé d’attaquer l’Etat.
Sauf que… sauf que celui-ci reste son principal actionnaire !
France Télécom n’aime pas son futur concurrent. Et avant même de connaître son nom, il entend déjà lui faire payer l’affront d’avoir envisagé menacer sa suprématie…
Alors, après avoir réussi à augmenter de 34 millions le tarif de la licence 3G, n’ayant réussi ni à retarder assez le lancement de l’appel d’offre, ni à faire payer un prix égal pour une bande de fréquences trois fois moindre, le groupe a décidé de ne pas y aller par quatre chemins : c’est l’Etat qui a lancé l’appel d’offre, c’est donc lui qui est en faute, et pour le lui faire sentir, rien de mieux que de l’attaquer.
Ce sera donc la Commission de Bruxelles qui tranchera : alors, fallait-il permettre une concurrence dans le domaine de la téléphonie mobile ?
Motif : « Aide d’Etat ».
Premier souci : l’Etat ne s’est jamais privé d’aider France Télécom quand celui-ci en avait besoin… et la Comission Européenne l’avait alors rappelé en imposant par exemple le remboursement de 800 millions d’euros.
Deuxième problème : la Commission Européenne est favorable à l’arrivée d’un nouvel opérateur 3G en France, pour permettre une concurrence accrue et (enfin !) une baisse des prix favorables au consommateur.
Coup de grâce : l’Etat reste le premier actionnaire de France Télécom. Malgré la privatisation du groupe, 26% des actions restent détenues par l’Etat Français.
Celui-ci a déjà manifesté a plusieurs reprises son autorité, en plaçant quelques fidèles à des postes stratégiques, tels que Stéphane Richard, successeur désigné de Didier Lombard : France Télécom n’est-il pas tout simplement en train de se saborder en s’attaquant lui-même ?
Source : Le Monde
Generation NT
Merci Angélique et chouloute 😉