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Déploiement 4G et 5G : où en est la couverture mobile en France au 1er mars ?

ANFR

La couverture mobile en France continue de s’étendre avec un rythme soutenu, notamment sous l’impulsion du New Deal Mobile, cet accord entre l’État et les opérateurs visant à améliorer la connectivité sur tout le territoire. L’Agence nationale des fréquences (ANFR) vient de publier son observatoire des déploiements mobiles au 1er mars, qui permet de faire un état des lieux précis de la progression des infrastructures 4G et 5G.

Si l’effort se poursuit en 4G, notamment dans les zones les plus reculées, c’est la 5G qui capte désormais toutes les attentions, avec plus de 50 200 sites autorisés et une progression particulièrement marquée pour Orange. Mais qu’en est-il réellement de la répartition des antennes ? Et surtout, les opérateurs tiennent-ils leurs engagements en matière de couverture ? Décryptage des derniers chiffres.

5G : un déploiement qui s’accélère, Orange en tête

Au 1er mars 2025, l’ANFR recense 50 268 sites 5G autorisés, dont 42 198 techniquement opérationnels – soit un taux d’activation de 83,9 %. Cela signifie que près de 8 000 sites sont encore en attente d’activation malgré leur autorisation.

Les opérateurs s’appuient sur plusieurs bandes de fréquences, chacune ayant ses spécificités en termes de couverture et de débit :

Sur le seul mois de février, Orange a marqué une accélération impressionnante, notamment sur la bande 700 MHz, en activant 5 243 nouveaux sites. Cette vague de déploiement est significative car elle permet d’étendre la couverture 5G à des zones moins denses, là où le signal 3,5 GHz peine à atteindre les abonnés.

Dans le même temps, Free Mobile, Bouygues Telecom et SFR poursuivent eux aussi leurs déploiements, mais à un rythme plus modéré. L’enjeu pour ces opérateurs est d’équilibrer la couverture entre les différentes bandes, tout en optimisant la densité de leurs antennes dans les zones fortement peuplées.

4G : un déploiement plus lent mais toujours actif

Si la 5G occupe le devant de la scène, la 4G continue d’être déployée, notamment dans le cadre du New Deal Mobile. Cet accord signé en 2018 entre l’État, l’Arcep et les opérateurs impose à ces derniers d’étendre la 4G dans les zones blanches et d’améliorer la qualité du service en milieu rural.

Les chiffres de février montrent que l’expansion de la 4G se poursuit à un rythme plus modéré :

OpérateurNombre de sites 4G au 1er marsÉvolution sur février
Orange31 628 sites+36
Bouygues Telecom29 325 sites+64
SFR28 751 sites+65
Free Mobile28 717 sites+127

Free Mobile est l’opérateur qui a le plus déployé de sites 4G en février, avec 127 nouvelles antennes, tandis qu’Orange n’en a ajouté que 36. Cette dynamique peut s’expliquer par la stratégie de Free, qui cherche encore à densifier son réseau 4G pour améliorer la qualité du service, notamment en zones périurbaines et rurales.

Cependant, l’objectif du New Deal Mobile étant de couvrir 100 % du territoire, l’ANFR surveille attentivement l’évolution des déploiements. Malgré les progrès, certaines zones restent encore en souffrance, notamment dans des secteurs montagneux ou isolés.


Quelles difficultés reste-t-il à surmonter ?

Atteindre une couverture 5G optimale

Avec plus de 50 000 sites autorisés, la 5G progresse à un rythme soutenu, mais la question de l’activation réelle reste un enjeu. Plusieurs milliers d’antennes sont autorisées mais pas encore opérationnelles, ce qui ralentit l’accès aux nouveaux services pour les abonnés.

De plus, la répartition des fréquences demeure un sujet sensible : si Free Mobile a été le premier à utiliser massivement la bande 700 MHz, Orange a désormais pris le relais. En parallèle, la bande 3,5 GHz, bien que plus performante, reste encore limitée à certaines zones urbaines.

Finaliser la couverture 4G dans les zones blanches

Le New Deal Mobile impose aux opérateurs d’apporter une couverture 4G complète d’ici 2027. Pourtant, certaines communes attendent encore leur antenne, ce qui pose problème pour les habitants privés de connexion fiable. L’ANFR devra accélérer la pression sur les opérateurs pour que les engagements pris soient respectés.

Garantir la qualité du réseau et éviter les congestions

Avec l’augmentation constante du trafic mobile, notamment en 5G, les réseaux risquent d’être rapidement saturés, surtout en ville. Les opérateurs devront donc :

Densifier leur couverture dans les zones à forte affluence.
Optimiser la gestion du spectre pour éviter les congestions.
Renforcer leurs infrastructures pour suivre la croissance du trafic.

Un déploiement soutenu mais encore perfectible

Le dernier observatoire de l’ANFR montre une progression sans désaffection du réseau mobile en France, avec un accent particulier mis sur l’accélération du déploiement de la 5G et la finalisation du maillage 4G dans les zones rurales.

Si Orange s’est démarqué en février par un déploiement massif en 5G 700 MHz, Free Mobile reste le moteur du déploiement 4G. Toutefois, des défis persistent, notamment pour atteindre la couverture totale promise par le New Deal Mobile et s’assurer que les fréquences les plus performantes soient accessibles au plus grand nombre.

L’enjeu des prochains mois sera donc de transformer ces déploiements en une réelle amélioration de l’expérience utilisateur, avec un réseau plus rapide, plus fiable et mieux réparti sur tout le territoire.

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