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Bridage sur itinérance Orange : la responsabilité de Free démontrée

S’il est bien un problème que les utilisateurs de Free Mobile dénoncent unanimement, c’est la qualité de service particulièrement défaillante dès lors qu’on se retrouve sur une antenne Orange, en itinérance.

Ce problème, mal compris du grand public (qui a du mal à saisir pourquoi l’itinérance Orange ne bénéficie pas du même niveau de qualité qu’un client Orange en propre, par exemple) engendre de nombreux quiproquos, au premier rang desquels la croyance populaire selon laquelle Orange serait directement responsable de cette qualité de service médiocre, à l’insu de Free. Or, la réalité est nettement plus compliquée que cela.

Un article détaillé publié sur le blog FrMobile tente d’analyser les problèmes rencontrés par les utilisateurs sur l’itinérance Orange, et d’en tirer les conclusions qui s’imposent. Par le biais de plusieurs tests, son auteur @bpresles (très actif sur Twitter) démontre que :

 seuls certains services sont bridés : YouTube, divers services de streaming, mais aussi tout le web d’une façon globale (à part quelques exceptions comme mobile.free.fr… ou google.com qui est utilisé par les mesures de l’Arcep !).

 les services de speedtest ne sont pas touchés par ce filtrage.

 le bridage va jusqu’à limiter la vitesse de téléchargement de certains fichiers selon leur extension (fichiers audio, vidéo et multimédia d’une façon générale). Il est facile de berner le système en renommant un fichier et en le dotant d’une extension inconnue !

 l’usage d’un VPN permet de débrider la connexion.

extension .iso (connue) : la vitesse de téléchargement est clairement bridée
extension .rnd (inconnue) : le téléchargement s’effectue à pleine vitesse

L’article démontre également que, même en itinérance, on passera toujours par des routeurs Free Mobile et non Orange (niveau TCP/IP). Tout cela prouve, non seulement que l’itinérance n’est pas saturée (le bridage est bien sélectif), mais également qu’on y est connecté directement au cœur de réseau de Free. À ce niveau, Orange est dans l’impossibilité technique de voir les protocoles utilisés par l’utilisateur, et donc de les filtrer.

En conclusion, seul Free est responsable du bridage mis en place auprès de ses clients en itinérance. Cette pratique, dite QoS (quality of service) n’est pas une première pour Free, qui y a déjà beaucoup eu recours sur ses abonnés Freebox en zone non-dégroupée (au point d’être condamné pour cela). Outre le fait de préserver une interconnexion qui demeure probablement assez restreinte en itinérance, on imagine que c’est une manière de s’assurer que les coûts d’itinérance qu’il devra verser à Orange ne s’envoleront pas trop…

Nous vous invitons à consulter l’article dans son intégralité pour voir la méthodologie utilisée :

 lire l’article sur FrMobile

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