Report très probable de l’attribution de nouvelles licences en 2012
Selon un article du Figaro du 14 octobre le gouvernement français aurait privilégié l’attribution par blocs de la 4ème licence du réseau 3G français aux 3 opérateurs actuels (Orange, SFR et Bouygues Telecom) et l’attribution de nouvelles licences à d’autres opérateurs serait reportée en 2012, lorsque de nouvelles fréquences, via un réseau moins coûteux, seront disponibles (après l’extinction de l’analogique).
L’annonce devrait en être faite par Nicolas Sarkozy le 20 octobre prochain quand il va dévoiler le plan numérique.
Le gouvernement aurait suivi les conclusions de l’Arcep (l’autorité de régulation des télécoms françaises) qui a estimé que le groupe Iliad ne remplissait pas toutes les conditions, ainsi que le rapport Lévy Jouet qui préconise de valoriser davantage le patrimoine immatériel français, or l’Etat a besoin de nouvelles ressources…
La crise financière actuelle a très certainement également joué : le gouvernement miserait sur les opérateurs mobiles alternatifs dits MVNO (Virgin Mobile, Auchan Mobile, NRJ Mobile, etc.) pour dynamiser le marché sans provoquer un raz de marée funeste avec le début de récession qui s’annonce, le marché des télécoms mobiles représentant plus d’1% du PIB.
Cette information a été très bien accueillie par le marché de Paris qui a clôturé ce mercredi sur une hausse de 4,75% de l’action Iliad dans un marché affichant une baisse de 6,82%, si bien qu’Iliad caracole en tête des valeurs du SRD (les 40 valeurs les plus actives du marché à règlement différé avec lesquelles est calculé le CAC 40), après une baisse du titre de 24% ces jours derniers.
Si la décision est confirmée le 20 octobre, Xavier Niel, qui s’est abstenu dans l’espoir d’obtenir cette 4ème licence 3G, pourrait muscler son opposition à divers projets gouvernementaux de régulation de l’internet.
Free devra donc attendre 2012 pour espérer réduire de 1 000 euros/an la facture des communications vers les mobiles d’un foyer de 3 personnes.
Mais pourra-t-il débourser entre 1,5 et 3 milliards d’euros pour une de ces futures fréquences dites « en or », du fait qu’elles permettent une très bonne propagation des ondes via un réseau moins coûteux, au lieu des 619 millions d’euros pour les fréquences actuelles ?
Si la Bourse se réjouit, l’annonce que l’attribution de la 4ème licence 3G à Free est à l’eau devrait sonner le glas de l’espoir d’une baisse conséquente des communications mobiles en France dans les prochains mois.