C’est la dernière ligne droite pour les opérateurs, qui ont jusqu’à mardi midi pour déposer leur dossier de candidature aux fréquences « en or » 700 MHz auprès de l’ARCEP (Autorité de régulation des télécoms).
Orange, Numericable-SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile seront, selon toute vraisemblance, tous les quatre candidats à de nouvelles fréquences basses sur cette fameuse bande des 700 MHz. Cette gamme de spectre a l’avantage de porter plus loin, et de mieux pénétrer les intérieurs, que les fréquences hautes, d’où leur surnom de fréquences « en or ».
Particulièrement attendu sur ce sujet, Free Mobile a un déficit à combler. En 2011, alors que son offre n’était même pas encore commercialisée, il n’était pas parvenu à remporter un lot lors de l’appel d’offres à enchères fermées pour les fréquences basses 800 MHz, laissant Orange, SFR et Bouygues se partager le butin. Il va de soi que ces fréquences 700 MHz ont un enjeu primordial pour le trublion, s’il souhaite déployer un réseau couvrant plus rapidement toute la France avant l’extinction de l’itinérance d’Orange.
Aucun cadeau ne sera pourtant fait à Free. L’opérateur devra mettre suffisamment d’argent sur la table pour espérer repartir avec des fréquences 700 MHz en nombre suffisant. Il pourra repartir au maximum avec trois lots de 5 MHz duplex, soit 15 MHz au total — là où ses concurrents, disposant déjà de plus de fréquences basses, ne pourront postuler que pour deux lots au maximum.
Cette fois-ci, le régulateur a choisi d’opter pour un système d’enchères ouvertes par tours. À chaque tour, le prix des lots augmentera de 5 millions d’euros chacun et chaque opérateur devra décider s’il continue à miser ou s’il s’arrête là, jusqu’à ce que chaque lot ait trouvé son preneur. Ce système devrait permettre de limiter les abus, puisqu’aucun opérateur ne pourra miser une très grande somme dès le départ pour être sûr d’empocher la majorité des lots.
Une fois la procédure d’attribution finalisée, les opérateurs lauréats pourront commencer à exploiter leurs nouvelles licences à compter du 6 avril 2016 dans quelques régions, puis progressivement par vagues dans tout le reste de la France jusqu’au 1er juillet 2019.