Et les premières émissions de fréquences devraient être effectuées dès ce soir par SFR, qui avance une couverture de près de 50% de la ville selon Grégory RABUEL pour l’opérateur.
La position de la communauté d’agglomération azuréenne s’inscrit donc en marge de celle d’édiles beaucoup plus prudents, qui entendent préalablement à tout déploiement sur leur territoire, soumettre celui-ci à un moratoire, comme c’est le cas actuellement dans le Nord et notamment à Lille ou Grenoble, qui attendent la publication du rapport qui doit être édité par l’ANSES dans le courant du printemps prochain.
Un intervalle dans lequel entendent se glisser les agglomération de Montpellier, Marseille, Bordeaux, Nantes ou bien encore Paris, qui restent encore soumis à plusieurs démarches administratives auprès notamment de l’ANFR.
Une prise de position politique ou technologique ?
« J’ai vite compris que les villes qui ne seront pas à l’heure pour la 5G perdront de l’attractivité et de la compétitivité », a indiqué Christian Estrosi Maire actuelle de la Ville de Nice, dans un entretien accordé au Figaro, précisant par ailleurs : « j’ai six ans devant moi pour prendre dix longueurs d’avance sur des territoires réfractaires à la 5G, au nom d’un dogme rétrograde », comme un pied de nez à certains de ses homologues, Martine Aubry en tête, particulièrement réfractaire au projet depuis quelques mois.
Pour l’heure, ce lancement demeure quelque peu fictif : il faut en effet être doté du matériel compatible comme du forfait adaptés.
Or, en la matière, non seulement les prix fixés par les constructeurs pour des smartphones qui puissent accéder au réseau demeurent un peu élevés, mais également, la véritable guerre commerciale, n’a pas démarré, SFR ayant dévoilé ses conditions tarifaires uniquement ce matin, et Free se réservant quelques jours de silence supplémentaires.
En d’autres termes, si la 5G est désormais au jour d’aujourd’hui un réalité, pour beaucoup d’abonnés elle va demeurer encore un petit moment, au stade du mythe.