L’organisme de régulation des télécoms a annoncé hier la mise en place d’une procédure de consultation publique, relative aux conditions de coexistence sur le territoire français, entre les réseaux 5G sur le bandes de fréquence dites en or (3,4-3,8 GHz) et les stations aériennes du service fixe du satellite dans la bande proche, 3,8-4,2 GHz.
En cause ? des interférences probables entre les deux réseaux, particulièrement nuisibles pour les stations aériennes dédiées au service fixe et qui leur seraient fortement préjudiciables en raison du déploiement du réseau 5G.
Le réseau satellitaire en quelques mots
Pour rappel, un téléphone satellite fonctionne grâce à un réseau de satellites artificiels qui se substitue aux antennes relais terrestres utilisées par un téléphone mobile classique. Contrairement à celui-ci un réseau de téléphonie par satellite fournit une couverture globale y compris dans les régions désertes et les océans dépourvus d’antennes relais. Par ailleurs la qualité de service est uniforme dans les régions où les relais terrestres sont peu denses : régions avec une population clairsemée ou mal équipées pour des raisons économiques.
Le signal émis et reçu par le téléphone transite par le satellite. Celui-ci le renvoie sur terre à une station passerelle fixe qui constitue le point d’entrée vers les réseaux de téléphonie terrestres ce qui permet d’acheminer la communication vers le correspondant équipé d’un téléphone fixe ou d’un téléphone mobile terrestre.
Pour certains réseaux de téléphonie par satellite, si le correspondant utilise également un téléphone par satellite la communication peut être directement routée vers celui-ci sans passer par une station terrestre.
On comprend donc mieux la problématique de la cohabitation sur des fréquences voisines et par voie de conséquence, des interférences.
Une problématique anticipée mais malgré tout bien présente …
La situation avait été pourtant envisagée par l’ARCEP qui, dès le mois de novembre 2020, avait autorisé les opérateurs à utiliser la bande de fréquence 3,4-3,8 GHz, sous la condition sine qua non cependant, de respecter les niveaux de puissance d’émission mais également sous réserve des évolutions technologiques susceptibles d’intervenir par la suite pour les stations terriennes du service fixe du satellite dans la bande de fréquence voisine.
La consultation mise en place par l’ARCEP, vise essentiellement à poser des bases claires et limpides à cette coexistence, maintenant bien engagée, tant du côté de la technique que de sa localisation ou de sa durée, de manière à distinguer très clairement les stations existantes, de celles qui seraient susceptibles d’être déployées dans l’avenir, en fonction à un certain nombre de paramètre prédéfinis par le Gendarme des Télécoms?
Une date limite d’intervention des différents acteurs à cette consultation publique, est fixée au 29 octobre prochain.