Le lancement officiel était initialement prévu aujourd’hui, mais la bataille commerciale ne commencera concrètement que d’ici quelques semaines, date à laquelle les fréquences commenceront à émettre.
Une date fictive car au niveau commercial, les offres ne sont pas véritablement encore prêtes à être mises sur le marché ou tout du moins pas avant décembre
Alors que se passe-t-il concrètement en attendant le premier épisode commercial concurrentiel ?
En premier lieu, cette date de lancement fixée aujourd’hui, ne préfigure que la mise à la disposition des blocs de fréquences 3,5 GHz distribuées dans le cadre des enchères, par l’ARCEP, préalablement à l’autorisation qui doit être donnée par l’ANFR aux opérateurs, d’émettre sur ces mêmes bandes.
Un préliminaire qui préfigure du déploiement du réseau par chacun d’entre eux dans le courant du mois de décembre, grâce notamment aux infrastructures mises en place dans les villes tests notamment mais pas uniquement, car l’installation des antennes est avant tout le produit de négociations parfois âpres avec les communes, dont certaines sont parfois plus que réticentes pour ce faire.
Et pour l’heure, force est de constater que la liste des communes auprès desquelles ces négociations sont ouvertes et actives, est plus que confidentielle sachant qu’une partie des antennes d’ores et déjà installées seront réhabilitées pour accueillir et émettre la 5G, ce qui est le cas par exemple pour 250 relais situés au cœur de la Capitale, réemployées par Orange dans le cadre de son propre déploiement de réseau.
Un réseau plus ou moins exploitable dès à présent grâce au remploi d’infrastructures en place.
Un subterfuge qui permet également de contrer les réticences clairement opposées par certaines communautés d’agglomération dans le cadre de moratoires, comme c’est le cas à Lille, Martine Aubry en tête, qui malgré un enthousiasme affiché au départ, fait montre de défiance quant à l’installation d’un réseau compatible 5G sur son territoire, invoquant un risque sanitaire pour le moment pas véritablement cerné par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire.
Si aucun refus ne peut être concrètement opposé, c’est au niveau de la délivrance des permis de construire que ces réticences se matérialisent, faisant perdre du temps aux installations, au grand dam des opérateurs.
Les problématiques d’infrastructure réglées tant au niveau de ces derniers comme des sous-traitants ou des acteurs locaux gérant leur implantation, c’est ensuite au niveau de l’abonné que la bataille se joue ; car si bon nombre de constructeurs proposent des appareils d’ores et déjà compatibles, force est de constater qu’ils ne sont pas véritablement accessibles à toutes les bourses.