Free n’est toujours pas présent sur la devanture des offres commerciales 5G, alors que la concurrence s’est d’ores et déjà engouffrée dans la brèche, en proposant, dès le 20 novembre dernier du côté de chez SFR non seulement le panel tarifaire correspondant mais également en passant par la case activation / déploiement du réseau.
Une situation qui peut revêtir un caractère quelque peu marginal, mais qui au final correspond en tous points avec les habitudes du trublion des télécoms, qui a bien compris depuis des lustres, que ce n’est pas en se positionnant en premier sur le marché, que l’on en devient le leader.
Et cela, la concurrence l’a bien compris, en adaptant des forfaits modulables, proposant un tarif d’entrée sur la première année, largement corrigé à la hausse par la suite, dès le 13ème mois de souscription.
Le Figaro s’est intéressé de près au status quo imposé par Free sur le marché dans un article dans lequel il reprend l’ensemble des points sensibles qui guident le lancement tardif de l’opérateur sur ce marché qui se veut révolutionnaire.
Aucun aveu de faiblesse bien au contraire …
Et en premier lieu, il est pointé du doigt une volonté délibérée de dompter des débits 5G sur 700 MHz, bande de fréquence d’ores et déjà utilisée dans le cadre du déploiement de la 4G, alors que l’intégralité de ses rivaux sont adossés sur les bandes 3,5 et 2,1 GHz dont les qualités comme les inconvénients ont déjà été évoqués à plusieurs reprises (couverture du territoire vs un débit plus important) ; en second lieu, l’utilisation de cette bande de fréquence permettant surtout de passer par les 11 700 sites autorisés dont Free dispose pour offrir une couverture de territoire la plus vaste possible.
Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que Free entend surtout assurer ses arrières comme véritablement s’inscrire dans le long cours au détriment d’une exclusivité qui, l’opérateur l’a déjà éprouvé lors du lancement de la 4G en cassant le marché, se révèle parfois préjudiciable ou tout du moins peu efficiente sur la durée.
En d’autres termes, peu importe de concéder une première bataille, Free souhaite simplement gagner la guerre.
Il y a cependant fort à parier qu’un terme sera mis au suspense d’ici quelques jours.
Source Le Figaro.