Après des mois d’atermoiement qui auront usé nerveusement les opérateurs, au gré de revendications de tous bords, d’une crise sanitaire mal placée voire du regain de théorie complotistes qui ont le vent en poupe, c’est aujourd’hui le point de départ des enchères relatives aux attributions des fréquences 5G.
Un moment très attendu pour de multiples raisons et notamment le lancement imminent (enfin à quelques encâblures encore) des offres commerciales, qui devraient donner un coup de boost singulier aux différents acteurs du marché et notamment Free qui ne s’est pas caché de patienter avant de jeter sur la table son nouveau joker.
Alors en quoi consistent précisément ces enchères ?
Chaque opérateur en lice, dont le dossier a été estimé recevable par les autorités de contrôle dont l’ARCEP, va mettre ses billes sur la table pour acquérir les bandes de fréquences indispensables au lancement de leurs offres commerciales 5G d’ici à la fin de l’année.
Ces opérateurs, dont Free, ont d’ores et déjà dans leur poche, un bloc de fréquence obtenu pour un tarif identique de 350 millions d’euros et bénéficient de ce chef, d’un premier bloc de fréquences de 50 MHz qui les place, sur ce point uniquement, sur un plus ou moins pied d’égalité.
ll leur est cependant nécessaire, afin d’accroître leur compétitivité et de distancer la concurrence de mettre la main sur les 110 MHz restants par le biais d’enchères, qui devraient se révéler une véritable manne financière pour l’Etat en lui rapportant au bas mot, pas moins de 2,17 milliards d’euros, prix plancher fixé il y a de cela plusieurs mois.
Ce lancement, qui s’annonçait houleux dès le départ en raison d’un déséquilibre dénoncé par Xavier Niel pour Free dans le courant de l’été 2019 fait également l’objet d’assertions diverses et variées de la part d’une partie de l’opinion publique mêlant écologie et thèses diverses et variées liées au Covid-19, ce qui promet des débats agités dans les semaines à venir.