Xavier Niel a fixé, pour le lancement de Free Mobile, un objectif important à ses équipes : conquérir 25% du marché de la téléphonie mobile à moyen terme.
Particulièrement ambitieux, de l’aveu même du fondateur de Free, cet objectif est-il réaliste ? C’est la question que se pose la lettre professionnelle Euro TMT, qui décrypte dans sa dernière édition l’état du marché mobile en France.
Sceptique, l’auteur s’appuie sur une comparaison : « 15 ans d’existence et malgré tous les efforts réalisés pour accroître ses parts de marchés, Bouygues Telecom plafonne à 17% ». D’une manière générale, dans les pays européens où un quatrième opérateur mobile a été autorisé, « ce nouvel entrant tourne entre 5 et 10%, jamais plus »…
Si le futur opérateur n’aura vraisemblablement aucun mal à atteindre un million d’abonnés, probablement « d’ici la fin de 2012 », le pari de doubler les revenus du groupe Iliad à l’horizon 2015 semble encore incertain…
D’un autre côté, le trublion ne manque pas d’atouts pour parvenir à ses fins : financièrement, le déploiement de son réseau a été géré intelligemment, avec un achat de la licence 3G à un prix plutôt peu élevé, et un accord passé avec son principal équipementier, Nokia Siemens Networks lui permet de payer le déploiement du réseau de manière progressive sans prise de risque.
Enfin, le nouvel entrant bénéficie d’une popularité sans égale auprès de l’opinion publique et de la presse, savamment entretenue par les promesses de diviser les prix par deux et les déclarations subtilement provocatrices de Xavier Niel. De quoi bénéficier d’une véritable campagne marketing avant l’heure : « pas un jour sans que l’on parle du FAI, sans qu’il ait besoin, pour cela, de débourser le moindre euro ! »
Source : Euro TMT