L’arrivée de la fibre optique de SFR dans les 109 000 logements sociaux de Paris Habitat ne se déroule pas tout à fait comme prévu. Là où l’opérateur proposait un service antenne et une connexion sociale basique, de plus en plus d’habitants se retrouvent abonnés de force à l’offre triple play à 30 euros par mois…
Afin de remplacer le vieillissant câble mis en place détenu par Numericable, Paris Habitat avait décidé de signer, en 2007, un contrat avec SFR (suite à un appel d’offres) pour la mise en place d’un accès social de base en fibre optique. Pour 1,05 euro par mois (compris dans les charges), tout habitant doit bénéficier d’un service minimum correspondant à un accès Internet à 512 kbps, une ligne téléphonique en réception, et l’intégralité des chaînes de la TNT (service antenne).
Sur les 70 000 foyers déjà branchés, pourtant, tout n’est pas aussi rose. Beaucoup se plaignent d’être victimes de voir leur ligne téléphonique France Telecom débranchée, d’autres de recevoir des factures correspondant à un accès triple play à 30 euros par mois, ou bien à des bouquets de télévision optionnels… le tout, sans avoir signé quoi que ce soit, parfois même chez des habitants dépourvus de tout ordinateur. Un exemple de vente forcée qui vire au « calvaire » tant le retour sur l’offre universelle semble difficile à obbtenir de la part de l’opérateur.
Bernard Roy, directeur des politiques patrimoniales à Paris Habitat, dénonce « la commercialisation à marche forcée de l’offre standard à 30 euros de SFR, alors que le fibrage n’est pas achevé. Notre objectif, c’est de donner aux locataires le choix de leur opérateur, comme le contrat avec SFR le prévoit ». Demain mardi, le directeur de Paris Habitat, Pierre-René Lemas, et le PDG de SFR Franck Esser, se rencontreront afin de désamorcer la situation.
Source : Libération