Laurent Laganier, Directeur de la Réglementation et des relations avec les collectivités chez Free, est intervenu cet après-midi au Sénat, dans le cadre d’auditions portant sur l’aménagement numérique du territoire.
Au cœur du débat : le déploiement du très haut débit en France, et tout particulièrement en fibre optique jusqu’au domicile (FTTH).
Laurent Laganier y a rappelé que Free avait, jusqu’à maintenant, « investi 800 millions d’euros pour la fibre », n’hésitant pas à se qualifier d’opérateur qui investit « énormément » — au contraire de ses concurrents, plus portés sur les dividendes.
Il y a, par ailleurs, annoncé son intention de participer à l’intégralité des offres de co-financement en zones d’Appel à Manifestations d’Intentions d’Investissement (AMII). Il réaffirme ainsi la volonté de Free de participer au déploiement de la fibre optique dans les zones les plus rentables, mais pas tout seul grâce au co-investissement.
Pour les zones moins denses (et donc moins rentables), Laganier a tenu un discours sensiblement différent. « On enterre le cuivre un peu vite, il y a des évolutions technologiques sous-estimées », a-t-il affirmé, faisant clairement référence à l’utilisation des actuelles lignes téléphoniques avec la norme VDSL2 — qui pourrait être autorisée à l’automne 2013 par le régulateur des télécoms.
Ce n’est pas la première fois que Free affiche sa préférence pour cette solution dans les zones où le déploiement de la fibre serait le plus coûteux ; avec la mise en place de sous-répartiteurs réduisant la longueur de ligne, Free prétend pouvoir proposer un débit proche des offres commerciales FTTH actuelles (près de 100 Mbps en téléchargement) sur les lignes de ses clients…
Enfin, Laurent Laganier a invité les Sénateurs à ne pas privilégier la voie d’une nouvelle taxe pour financer le déploiement du réseau THD à venir : « si vous pouviez éviter de nous coller une nouvelle taxe sectorielle en plus des 17 existantes… », a-t-il lancé.