Les deux opérateurs s’affrontaient depuis 2007 sur une question d’accès aux fourreaux déployés par Orange. Ce dernier y refusait l’accès à Free, sous prétexte que les fibres multiples déployées par le trublion (fibre optique en mode point-à-point) y prenaient trop de place. Ce refus s’était traduit par une plainte de Free devant l’Autorité de la concurrence.
Sans attendre l’issue de l’affaire devant le gendarme concurrentiel, les deux groupes lui ont annoncé être parvenus à un accord. Orange a accepté de payer des dommages, d’un montant non-révélé, à Free pour que ce dernier retire sa plainte.
L’accord conclu facilitera, plus largement, le déploiement dans quelques 20 villes de France couvertes par le génie civil d’Orange, parmi lesquelles Rouen, Tours, Clermont-Ferrand, Marly-le-Roi, Vélizy, La Courneuve, Le Blanc-Mesnil, etc. soit plus de 510 000 logements potentiellement raccordables.
Le bénéfice de cet accord s’étendra naturellement aux autres opérateurs, puisqu’Orange assouplit, par la même occasion, l’accès à ses infrastructures. D’un point de vue technique, l’accès sera facilité avec un raccordement à des points de mutualisation concernant au moins 300 logements, indépendamment du type de zone couverte (dense ou non). Et sur le plan économique, les coûts sont allégés pour faciliter le co-investissement, en fonction du nombre d’opérateurs à vouloir investir dans une même zone, ce qui laissera leur chance aux acteurs plus modestes.
L’Autorité de la concurrence salue l’arrivée de cet accord, qui au-delà de la résolution du conflit entre Orange et Free, va bénéficier « à l’intérêt des territoires et au marché dans son ensemble ».
Sources : Autorité de la concurrence, La Tribune