Jean-Ludovic Silicani, président de l’Arcep, a commenté le financement du déploiement de la fibre optique en France dans la Gazette des Communes, en revenant notamment sur le rôle des réseaux d’initiative publique.
Les RIP sont les réseaux mis en place avec l’aide d’une collectivité publique (région, département…). Leur déploiement sera principalement réservé aux zones moins denses (80% du territoire), n’appelant pas à l’investissement des opérateurs privés car peu ou pas rentables.
Le président de l’Arcep insiste sur l’importance de planifier correctement ce déploiement, notamment à l’aide de « schémas directeurs », afin que les RIP ne se mettent pas en place là où ce n’est pas nécessaire : « si un opérateur privé estime que la zone est rentable, il construira sa propre infrastructure qui viendra en concurrence avec celle du RIP ».
Jean-Ludovic Silicani estime enfin que les investissements publics devront s’élever à 400 millions d’euros par an sur 15 ans, contre le double de la part des opérateurs privés :
« Les investissements privés s’élèveraient à environ 800 millions € par an, en moyenne, soit 12 milliards € sur 15 ans. Les financements publics pourraient être du même ordre de grandeur : 200 millions € par an pourraient être financés par l’Etat et 200 millions par l’Union européenne (notamment le FEDER). Ce sont donc environ 400 millions qui resteraient à financer par les collectivités territoriales, soit 4 millions par an et par département, en moyenne, sur 15 ans. »