L’arrivée de la norme VDSL2, enfin autorisée par l’Arcep et prévue à l’automne, ne fait pas l’unanimité. Beaucoup y voient un risque pour le déploiement d’un réseau national de fibre optique, à l’heure actuelle déjà laborieux en France…
L’Avicca (Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel) publie ainsi un communiqué pointant les dangers de l’arrivée du VDSL2. Bien que, sur le papier, cette technologie permette aux opérateurs de proposer de meilleurs débits aux abonnés à partir des lignes de cuivre existantes, elle risque de réduire la volonté d’investissement des opérateurs sur la fibre optique (FTTH).
C’est en effet un argument que l’Arcep avançait déjà : le VDSL2 apporterait un débit sensiblement supérieur aux abonnés « principalement concentrés dans les zones qui ne feront pas l’objet de déploiements FttH à court terme », c’est-à-dire en zones peu denses.
L’Avicca y voit pour un risque de réduire, pour les opérateurs, « l’appétence à basculer sur le nouveau réseau », du moins à court terme. Tandis qu’à moyen terme, « les performances du FTTH étant nettement meilleures, cela dévalorise les équipements spécifiques au VDSL ». Autrement dit, l’arrivée du VDSL risquerait de « doublonner les investissements » dans ces zones, les opérateurs risquant de privilégier la rentabilité rapide aux « investissements de long terme ».
Par ailleurs, le VDSL2 aura tendance à « accentuer les inégalités » selon l’association, qui rappelle que la norme ne pourra améliorer le débit que des lignes courtes.
L’Avicca en appelle à un respect strict du plan de déploiement du très haut débit en France, et témoigne son soutien à la “mission Cuivre”, dont le rôle est de planifier l’extinction progressive du réseau de cuivre sur le territoire.