L’ARCEP (Autorité de régulation des télécoms) a publié un bilan du déploiement du VDSL2 en France, un an après son autorisation initiale. Si l’Autorité se félicite d’un déploiement rapide des infrastructures nécessaires, elle constate également une « certaine inertie » à l’adoption de la technologie sur le marché du détail…
En seulement un an, près de 7800 NRA ont été équipés par les opérateurs pour être compatibles VDSL2 (représentant 89% de couverture du territoire, presque exclusivement concentré dans les zones dégroupées). Le régulateur salue cette performance, et appelle à une extension de cette éligibilité, principalement possible avec le dégroupage de nouveaux NRA par les opérateurs alternatifs.
Il faut toutefois rappeler que dans ces 89% du territoire, seule une poignée de lignes est effectivement éligible au VDSL2 : une longueur de ligne de 1 à 1,5 km maximum est nécessaire pour pouvoir en profiter.
Si le déploiement a été rapide, l’adoption ne l’est pas autant. À l’heure actuelle, le VDSL >30 Mbps ne représente qu’un petit pourcent du marché du haut et très haut débit : c’est moins que la fibre optique (3,1%) et que le câble (5,6%)…
Pour le régulateur, cette lenteur d’adoption chez l’utilisateur final s’explique par plusieurs critères : tous les opérateurs ne font pas automatiquement bénéficier leurs abonnés du VDSL2 même lorsque ceux-ci sont en zone éligible, et toutes les « box » du marché ne sont pas compatibles. Dans les zones également couvertes en câble ou FTTH, les opérateurs privilégient généralement ces dernières solutions…
Source : ARCEP
Photo : Eigenes Foto (sous licence CC BY-SA 3.0)