L’Association Avicca, particulièrement active dans le domaine de la Fibre, a entendu hier, lors d’une conférence de presse au ton ferme, mettre les pieds dans le plat des raccordements et notamment des difficultés rencontrées par les usagers du fait des défaillances des sous-traitants notamment sur les réseaux construits par les autorités publiques.
Des équipements vandalisés ou bien laissés dans un état lamentable, des dysfonctionnements en pagaille, des ruptures de connexion qui s’éternisent, ou bien encore des connexions mal faites dès le départ … autant de difficultés qui sont devenues le quotidien des abonnés à la Fibre et qui ont engagé l’Avicca sur la voie d’un durcissement d’action afin de mettre les opérateurs face à une obligation de résultat et non plus de moyens.
Pour rappel, l’Avicca regroupe près de 200 collectivités qui oeuvrent ensemble pour l’aménagement du territoire et sa transition numérique, ce qui lui confère toute autorité pour prendre des mesures fortes à l’encontre des opérateurs comme de leurs sous-traitants, afin de les contraindre « à prendre enfin soin des réseaux construits par la puissance publique » comme à « fournir le service internet de qualité dû à tous leurs clients ».
Une prérogative régalienne des pouvoirs publics.
Pour Patrick Chaize, Président de l’Association mais également Sénateur, il est urgent que les opérateurs d’infrastructures prennent conscience de leur responsabilité dans le cadre des problèmes de raccordement mais également que du ménage soit fait dans les modes STOC, qui engagent l’intervention d’une multitude de sous-traitants, ce qui pose de plus en plus de difficultés, le problème étant connu depuis de nombreuses années.
Du côté des dégradations, les actes sont également de plus en plus nombreux, sur l’intégralité du territoire, et un projet de loi a été déposé à ce sujet, assorti de la création d’une commission d’enquête, mais également de mesures coercitives :
Des photos des travaux devront être prises du travail réalisé, par le sous-traitant directement à l’opérateur d’infrastructure, et les cascades d’interventions devront être limitées afin de permettre une identification claire et précise de l’auteur du raccordement donc de sa responsabilité en cas de difficulté.
Enfin, un planning d’intervention devra être établi de manière à définir clairement qui fréquente le réseau et maintenir une qualité de service.
Pour l’Avicca, il en va avant tout d’une maîtrise de l’argent public investi dans la création des réseaux vis à vis des pouvoirs publics, mais aussi et surtout des concitoyens.