On aurait pourtant parié sur le RTC
Faut-il investir encore dans l’ADSL afin de tenter d’augmenter un peu les débits possibles en attendant la fibre ? A cette question, l’Autorité de la concurrence a répondu par la négative, dans un avis rendu à l’Arcep, à caractère purement consultatif.
Dans son avis, l’Autorité indique que « le déploiement d’un nouveau réseau en fibre optique jusqu’à l’abonné est préférable » aux investissements susceptibles de proposer des montées en débit sur l’ADSL. En plus d’être techniquement plus adaptée, performante et pérenne (là où l’ADSL s’appuie sur la paire de cuivre des lignes téléphoniques), la fibre est surtout une occasion de voir enfin émerger un marché concurrentiel où les opérateurs alternatifs seraient à égalité avec l’opérateur historique.
De plus, de nouveaux investissements sur l’ADSL dans des zones plus rurales auraient pour effet de décourager les investissements de déploiement de la fibre optique, et retarderaient donc d’autant l’arrivée du très haut débit.
Cet avis vient une nouvelle fois remettre en cause le projet de France Telecom visant à mettre en place de nouvelles infrastructures ADSL pour en augmenter les débits, ce qui aurait de graves répercussions sur la concurrence. Il y aurait en effet un fort risque qu’un « monopole se reconstitue en faveur de France Télécom, réduisant à néant les efforts faits depuis 15 ans pour inciter les opérateurs à se livrer une concurrence par les prix et par les technologies, pour le plus grand bénéfice des consommateurs », comme l’ont déjà souligné de concert l’Arcep, l’Autorité de la Concurrence et les opérateurs alternatifs…
Source : PC INpact