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L’Autorité de la Concurrence en faveur du multi-fibre, « à la Free »

Et en défaveur de l’ « Orange-mécanique » !

Suite à une consultation de l’Arcep (Autorité de régulation des télécoms) concernant le déploiement de fibre optique jusqu’à l’abonné, l’Autorité de la Concurrence vient de rendre son verdict.

Les principales recommandations émises par l’Arcep sont reprises par l’Autorité de la Concurrence, dont le principe de multi-fibre ; suffisamment de fibres sont tirées pour couvrir tous les abonnés, une fibre est donc disponible pour chaque abonné.

On sait que le marché était partagé sur ce sujet, Orange préconisant plutôt le déploiement PON qui permet de tirer un nombre de fibre inférieur au nombre d’abonnés possible, et recourir à des boîtiers coupleurs disposés dans l’immeuble pour « partager » le signal d’une fibre en plusieurs fibres jusqu’aux domiciles des abonnés.

L’Autorité de la Concurrence vante les atouts de la technologie point-à-point en précisant notamment que celle-ci est « semblable à celle déployée par France Télécom pour son réseau cuivre [le réseau téléphonique historique, ndlr] en ce sens que pour couvrir une zone, une fibre est dédiée à chaque abonné de bout en bout ».

Celle-ci ne serait pas aussi coûteuse à déployer que le prétendrait Orange et offrirait en outre plus de garanties et de possibilités en termes de concurrence et de mutualisation au sein d’un immeuble, évitant le risque de création de micro-monopoles. Sur ce point, l’Autorité cite les termes de l’Arcep : « les réseaux déployés sur la base d’une architecture multi-fibres peuvent être établis avec un surcoût relativement faible par rapport à une architecture mono-fibre et permettent à chaque opérateur alternatif decontrôler sa propre connexion avec l’utilisateur final. Ils permettent par ailleurs aux autorités de régulation nationale de garantir rapidement et de manière effective, un accès lorsque les circonstances le justifient. Ces réseaux multi-fibres favorisent également l’établissement d’une concurrence soutenable à long terme, conformément aux objectifs du cadre réglementaire européen actuel ».


L’Autorité de la Concurrence soulève enfin un point important en rappelant que le déploiement selon le principe de la fibre surnuméraire doit être privilégié pour des raisons d’interopérabilité technique : « l’architecture multifibre est compatible tant avec les topologies de réseaux point-à-point qu’avec celles point-à-multipoint, elle est donc technologiquement neutre […] l’argument selon lequel l’obligation d’installer des fibres supplémentaires dédiées désavantagerait les opérateurs ayant fait le choix du PON, en ce qu’elle les contraindrait à installer plusieurs fibres au lieu d’une seule, n’est pas fondé. Il provient d’une confusion qui est faite entre un choix technologique (PON ou point-à-point), une architecture de réseau (installation d’un dispositif de brassage ou non) et l’obligation d’accès qui est faite à l’opérateur d’immeuble (nombre de fibres installées) ».

Fidèle aux dires de l’Arcep, ce nouveau rapport vient clairement conforter les choix technologiques d’opérateurs comme Free mais également SFR (qui a opté plus récemment pour le point-à-point) tout en venant contredire les choix techniques d’Orange.

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