La route est droite, mais la pente est forte
Après des années de surplace et de frilosité ayant paralysé le développement de la fibre optique, la France est enfin en route vers le très haut débit, estime Jean-Ludovic Silicani, président de l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep).
Lors de son discours prononcé le 16 juin 2011 au 10ème forum annuel des Télécoms et du Net — Les Échos, il a considéré que le déploiement du très haut débit en France (fibre optique, mais également 4G) était en bonne voie.
Selon lui, les opérateurs et les pouvoirs publics sont en bonne voie pour maintenir leurs objectifs de déploiement du réseau de fibre optique sur l’ensemble du territoire, en 15 ans. Le coût estimé de l’opération reste le même que précédemment : « un coût global inférieur à 25 milliards d’euros ; un financement de 15 milliards d’euros environ par les opérateurs et de 10 milliards d’euros par les collectivités publiques ». J.-L. Silicani a insisté sur le fait que de telles dépenses ne représentaient pas, « pour un pays comme la France », un « mur d’investissement ».
En ce qui concerne la proportion d’abonnés FTTH encore faible en France, et ce malgré un taux de raccordement plutôt élevé (21% en zones très denses), le président de l’Arcep est désormais plutôt optimiste : « certes, 3% seulement des 5 millions de foyers de cette zone très dense ont souscrit, pour l’instant, un abonnement FttH. Mais les opérateurs viennent juste de lancer leur campagne d’abonnement. Ce pourcentage devrait donc croître rapidement », affirme-t-il.
Grâce aux efforts de mutualisation imposés par l’Arcep et/ou mis en place par des accords inter-opérateurs, l’avenir semble désormais plus clément pour l’arrivée du très haut débit en France. « Le moment est venu pour les entreprises du secteur d’investir, de trouver des clients et d’en tirer les pleins bénéfices. C’est à cette condition que les opérateurs français seront en mesure d’assurer leur place dans la révolution numérique qui s’annonce », conclut Jean-Ludovic Silicani.
Source : Arcep