En France, la fibre optique a pris beaucoup de retard. A fin 2009, on dénombrait seulement 70 000 abonnés FTTH sur l’ensemble du territoire. La FFT (Fédération Française des Télécoms) évoque la responsabilité de l’Arcep…
Le président de la FFT, Yves Le Mouël, fait en effet part de son amertume vis-à-vis de l’avancée de la fibre en France et vise directement le régulateur ainsi que les autorités, dénonçant leur lenteur : « Nous n’avons pas connu l’explosion attendue de la fibre optique jusqu’à l’abonné […] Les gens ne font pas la queue devant les boutiques des opérateurs pour s’abonner au très haut débit. La réglementation a peut-être été trop longue à se mettre en place ».
Cette analyse est partagée par d’autres industriels du secteur. Pour Jacques Jaillet, responsable télécoms de la société spécialisée Acome, cela ne fait pas de doute, « la fibre optique a été ralentie en France par la réglementation ». Un autre industriel pense quand à lui que « le fait d’avoir imposé aux opérateurs de mettre quatre fibres par immeuble en zone dense a bloqué les investissements. Il aurait fallu laisser faire le marché », faisant écho aux propos récemment tenus par Martin Bouygues…
Alors que les bases du déploiement de la fibre optique en zones denses ont été posées par l’Arcep l’an dernier, celles-ci sont déjà critiquées de toutes parts.
Néanmoins, il est difficile d’ignorer le rôle des FAI eux-mêmes dans ce retard : leurs investissements demeurent frileux, et les initiatives de mutualisation quasi-inexistantes à l’exception du projet commun SFR-Orange (auquel Free ne s’est toujours pas joint)…
Alors qu’elle était tête de file en matière de haut débit, la France se retrouve donc dépassée sur le terrain du très haut débit, face à des pays comme le Japon, la Corée du Sud… et même les Etats-Unis, pourtant loin d’être une référence en termes d’accès Internet.
Source : PC INpact