Du rififibre chez Free
Devant le retard accumulé pris par ses équipes sur certains immeubles où une convention fibre avait été conclue, Free a décidé de se désengager de plusieurs habitations, invitant les habitants à se tourner vers « l’opérateur d’immeuble de leur choix ».
Incapable de respecter le délai légal de déploiement dans les immeubles où il avait été retenu, Free a décidé d’adresser une lettre-type à certains syndics, afin de manifester son désengagement :
« Le délai de six mois pendant lesquels les travaux peuvent être effectués étant expiré, la convention est désormais caduque. Il vous appartient donc de vous adresser à l’opérateur d’immeuble de votre choix si vous souhaitez réaliser ces travaux. »
Selon Les Échos, 62 % des logements conventionnés par Free n’auraient pas été équipés (ou seulement partiellement) dans les six mois prévus par le délai légal ; « Orange, SFR ou Numericable ont un taux de non-déploiement nettement plus bas », précise le quotidien.
Free Infrastructure, filiale d’Iliad chargée du déploiement de la fibre optique, est particulièrement concernée par cette réorganisation interne : son directeur général Jacques Delmaere, et une partie de ses équipes, ont été remerciés.
Alors, Free a-t-il été trop gourmand, en signant plus d’accords qu’il ne pouvait en assurer ? Peut-être. Pourtant, en opérant le tri dans les immeubles à fibrer, et avec un récent accord de cofinancement avec Orange sur la fibre optique, Free semble bien en mesure de repartir d’un bon pied. Un optimisme affiché par Maxime Lombardini, DG de Free : « nous avons un accord dans les zones moins denses avec France Télécom ; l’horizontal a bien avancé dans les zones très denses. Nous sommes entrés dans une phase de transformation en abonnés. Free est l’opérateur qui a le plus investi dans la fibre optique en 2010 et au premier semestre 2011 », explique-t-il.
Source : Les Échos