D’après un compte-rendu de l’Intervention de Didier Lombard devant l’Association des Cadres Supérieurs et Dirigeants (ACSED) de France Telecom, Didier Lombard a critiqué Free au sujet de leur plan FTTH.
Visiblement déterminée à ne pas se laisser faire, la direction de FT tient toutefois un double-discours qui amusera les internautes habitués de la rivalité Microsoft/Google…
Extrait du discours de Didier Lombard :
« Autre nouvelle : c’est l’annonce, très médiatisée, de Free, qui veut investir dans la Fibre Optique en passant par les égouts.
C’est intéressant parce que Free n’est pas un vrai opérateur, pas un vrai investisseur. Il a toujours utilisé notre réseau avec la prime donnée par l’Arcep pour faire ses marges.
Là Free va savoir ce que c’est que d’être opérateur. Tous les sujets que vous avez tous les jours à résoudre, il va les avoir aussi. En fait, Free veut préempter les immeubles des zones denses. L’année qui s’ouvre va être l’année de la bataille des syndics de Paris. On va être là parce qu’on ne va pas se laisser faire comme ça. On a déjà prévu la riposte. Il ne faut pas laisser entrer Free dans les immeubles, tout au moins pas tout seul.
[…]
On fait communiquer ensemble le monde de la messagerie instantanée (IM) de Microsoft et le monde Orange et ceci sur des terminaux pas chers pour qu’un plus grand nombre accède à l’IM.
C’est le 1er accord que Microsoft passe avec un partage de revenus. La moitié des revenus de l’IM retombent chez nous. On rentre dans l’univers des services et dans celui des revenus
de la publicité. Dans le monde des revenus de la facturation, on est dans le monde des opérateurs classiques et on souffre. Donc il faut aller dans cet univers de recettes venant de la pub. On a déjà des volumes mais c’est de la pub traditionnelle.
Il fallait s’allier avec un grand acteur car tout seul, on n’y serait jamais arrivé. Pourquoi Microsoft a-t-il accepté ? C’est simple, il a tellement peur de Google qu’il préfère partager avec nous plutôt que de mourir tout seul Cela nous fait sortir du chaudron où on se faisait frire avec la complicité des pouvoirs publics. »