Si Orange et SFR ont réussi à s’entendre au début de l’année sur la création d’une entité commune dédiée au déploiement de la fibre optique, il n’en est pas de même pour Free qui rechigne toujours à rejoindre la structure. Sans un des fournisseurs d’accès les plus significatifs du pays, l’opérateur mutualisé a-t-il un sens ?
Le Tribune n’y va pas de main morte et titre dans son édition du jour “Free freine la fibre optique”. Selon le journal, Free ne parviendrait pas à se mettre d’accord avec ses deux petits camarades sur un point technique : l’emplacement du point de mutualisation.
Selon le projet mis en place par Orange et SFR, ce boîtier devrait se situer quelque part en amont d’un groupe de 100 à 1000 logements fibrés. Or, Free le voit d’un très mauvais œil et préconise plutôt des points de mutualisation bien plus en amont, couvrant 5000 logements. Il existe une raison à cela : plus les points de mutualisation sont placés en amont, plus les frais de déploiement sont partagés entre les opérateurs ; c’est au delà de ce point que les équipements et investissements sont mutualisés.
Financièrement parlant, procéder par groupements de 5000 logements serait plus logique au sein d’une entité commune. Cependant, Orange s’y oppose ; la perspective de devoir partager encore un peu plus ses infrastructures de génie civil actuelles, déjà nombreuses en raison de la présence de son réseau téléphonique (cuivre), ne semble pas l’enchanter.
Si Free souhaite se donner les moyens de ses ambitions sur le terrain de la fibre, il n’en reste pas moins, financièrement parlant, le plus petit des trois opérateurs. Déjà engagé pour le déploiement de son réseau de téléphonie mobile 3G, Free a tout intérêt à surveiller ses dépenses sur le terrain de la fibre optique… et Orange a tout intérêt à essayer de le laisser sur la touche. Dans le long feuilleton de la fibre, c’est un nouveau bras-de-fer qui s’annonce…
Source : La Tribune