Depuis le mois d’octobre et le désengagement de Free de certains immeubles prévus pour être couverts en fibre optique, beaucoup se demandent si Free ne renonce pas progressivement au déploiement vertical (dans les immeubles). ZDnet a pu obtenir des réponses de la part de Maxime Lombardini, DG du groupe Iliad.
De nombreux observateurs ont pu remarquer ces derniers mois un investissement nettement amoindri de Free en ce qui concerne le déploiement vertical de la fibre optique. Il est également vrai que Free est l’opérateur français le plus à la traîne sur la FTTH d’une manière générale.
La lettre de désengagement adressée par Free aux syndics en octobre dernier avait concerné environ 50% des 600 000 logements signés par Free. Depuis, « la situation ne s’est pas arrangé », explique ZDnet. Selon une source opérateur, Free aurait « réduit ses objectifs » concernant le déploiement de fibre dans les immeubles ; « les signatures avec des syndics deviennent de plus en plus rares », affirme cette source anonyme.
Des déclarations confirmés par un document interne : selon ZDnet, Free « visait en mars 265 000 logements contre 592 000 en septembre 2011 » là où Orange et SFR revoient leurs tendances à la hausse.
Free préférerait-t-il louer les infrastructures dans les immeubles, par le biais d’accords de mutualisation ? C’est ce qu’affirme la source de ZDnet, qui affirme également que France Télécom serait responsable de 66% des déploiements verticaux et SFR de 33%.
Maxime Lombardini dément vigoureusement une volonté de se désengager de la fibre : « il n’y a pas de baisse de nos ambitions, ni ralentissement de nos investissements, au contraire » déclare-t-il à ZDnet. « On compte aujourd’hui environ 2 millions de logements éligibles et moins de 200 000 logements raccordés, c’est à dire ayant concrètement souscrit à une offre de fibre optique ».
Selon lui, la frilosité de Free concernant le déploiement dans de nouveaux bâtiments est une question de priorité : « nous pensons qu’il est plus important de transformer les logements éligibles en logements raccordés plutôt que de chercher à signer le plus d’immeubles possible. Vu le taux de transformation encore trop faible, on se focalise d’abord sur les immeubles signés avant de chercher à en couvrir d’autres ».
Free ne conteste cependant pas l’utilité des accords de mutualisation : « nous payons également la fibre déployée par un autre, comme la réglementation le prévoit. Free est un de ceux qui investi le plus en fibre, avec près de 160 millions d’euros l’an passé », affirme Maxime Lombardini.
En d’autres termes, pour ZDnet, « Free essaye d’expliquer qu’il optimise ses dépenses mais que ses ambitions restent les mêmes ». Reste qu’il demeure difficile d’y voir clair sur le marché de la fibre optique à l’heure actuelle…
Source ZDnet