Lors d’un colloque organisé par l’Arcep, mardi, Maxime Lombardini, DG du groupe Iliad/Free, s’est exprimé sur le déploiement de la fibre optique en France.
Si officiellement, le groupe Iliad continue à investir dans la fibre, comme il l’a récemment rappelé, on peut constater une certaine réticence à s’y engager pleinement. Comme le relèvent Les Échos, Maxime Lombardini a indiqué que le cuivre utilisé sur les lignes téléphoniques avait « encore beaucoup à donner », ainsi que le satellite et le câble.
Le DG de Free souligne que « l’appétit n’est pas si grand que ça » pour la fibre, et rappelé le côté peu rentable de la technologie pour un opérateur : « 2 milliards d’euros dans le sol pour 250.000 abonnés », a-t-il précisé.
Le journal souligne que Free va perdre son statut de premier investisseur FTTH français cette année, face à France Télécom qui double son investissement et passe ainsi à 300 millions d’euros par an. Pour Free, il serait plus intéressant de louer la fibre posée par l’opérateur historique, plutôt que de déployer lui-même à travers toute la France.
Free n’est pas seul à revoir ses ambitions sur le FTTH : SFR a ainsi été rappelé à l’ordre par Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’Économie numérique, pour lui rappeler ses engagements sur la fibre. L’opérateur au carré rouge, qui s’attend à une baisse importante de ses résultats cette année (de 12 à 15%), envisage de réduire sa contribution au déploiement de fibre en France.
Du côté de France Télécom, la tendance agace. « Sur le terrain, on se sent un peu seuls pour déployer la fibre depuis 3 ou 4 mois », rapporte-t-on chez l’opérateur. Défavorable au projet “France Fibre” porté par le gouvernement, Pierre Louette, directeur général adjoint de FT, y voit surtout une « ardoise magique » qui permet d’effacer les promesses d’investissement des opérateurs, en attendant un hypothétique plan de déploiement national qui n’arrive pas.
Source : Les Échos