Fibre optique : le calvaire des raccordements sur TF1

Si vous ne suivez pas les journaux télévisés, c’est, pour une fois bien dommage, puisque TF1 est revenu cette semaine sur le déploiement de la fibre optique en France et notamment ses conditions pour le moins catastrophiques au coeur du Val d’Oise, réseau dont le développement a été confié à l’infrastructure Val d’Oise Numérique, confronté aux errements des sous-traitants.

Et le résultat est édifiant, avec un matériel d’ores et déjà lourdement dégradé sur les trois départements impactés par cette gestion calamiteuse alors que le déploiement de la Fibre n’en est encore qu’à ses balbutiements. Selon le reportage en question, dans la Somme et le Doubs les raccordements ne seraient en effet, pas conformes à 70% et dans la Loire, défectueux à 66%.

Armoires fracturées, ouvertes avec des pieds de biche ainsi que l’explique Rachid Adda Directeur général de de Val d’Oise Numérique, un amas de fibres installées, disposées n’importe comment. Ce dernier explique qu’il s’agit un réseau public et que dans ces zones rurales, le développement du réseau est à la charge des collectivités qui concluent des conventions avec des sous-traitants, peu scrupuleux dans le cadre de la gestion du chantier qui leur est confié.

Un sous-traitant travaillant pour les 4 opérateurs explique de son côté le stress auquel, de son côté, il est soumis, avec :

• Plusieurs rendez-vous pris à la même heure ;

• Des pénalités financières imputées sur son salaire en cas de retard ;

• Aucun règlement si l’abonné n’est au final pas raccordé, ce qui le contraint parfois, en cas de manque de position dans l’armoire, à débrancher certains abonnés pour en raccorder d’autres.

La situation est bien connue chez Orange, ainsi que le relate par la suite Marc Blanchet directeur technique d’Orange France justifiant très curieusement les dégradations et ainsi que le travail peu scrupuleux opéré chez les habitants, par la pression du gouvernement imposant une deadline pour le basculement total vers la Fibre 2025 tout soit fini.

Le reportage est disponible ici.