En 2023, les opérateurs télécoms en France ont continué à mutualiser leurs réseaux de fibre optique pour offrir une plus grande diversité d’options aux consommateurs. À la fin de l’année, 83 % des locaux raccordables à la fibre étaient éligibles aux offres d’au moins quatre opérateurs différents, notamment Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free. Cette proportion représente une augmentation de 8 points par rapport à 2022, où 75 % des locaux raccordables avaient cette possibilité.
L’Autorité de Régulation des Communications Électroniques, des Postes et de la Distribution de la Presse (Arcep) a publié ces chiffres dans son point annuel « Telconomics », qui fournit une vue d’ensemble sur le marché des télécoms en France. Ce rapport inclut des données sur les investissements, les revenus des opérateurs, l’évolution du nombre de cartes SIM actives, ainsi que l’avancement du déploiement de la fibre optique.
La mutualisation du réseau fibre consiste à permettre à plusieurs opérateurs d’utiliser les mêmes infrastructures, notamment les armoires fibre. Cette pratique a progressé de manière significative en 2023, facilitée par des modalités de co-investissement.
Ces arrangements favorisent l’investissement et offrent des garanties aux opérateurs quant à leurs conditions d’accès au réseau.
Du côté des réseaux mobiles, ce n’est pas mieux
En ce qui concerne les réseaux mobiles, le taux de mutualisation reste stable. En métropole, il est de 47 %, tandis qu’en zones rurales, il atteint 60 %. Cette différence reflète l’importance de la mutualisation pour assurer une couverture adéquate dans les zones moins densément peuplées.
Au 31 décembre 2023, la France comptait 21,4 millions d’abonnés à la fibre optique, ce qui représente deux tiers des abonnements internet toutes technologies confondues. Cela souligne l’importance croissante de la fibre optique dans le paysage des télécommunications françaises.
Un intérêt multiple en faveur de la mutualisation du réseau Fibre Optique
En permettant à plusieurs opérateurs de proposer des offres sur le même réseau, la mutualisation augmente la concurrence. Les consommateurs peuvent ainsi comparer différentes offres et choisir celle qui leur convient le mieux, ce qui peut entraîner une baisse des prix et une amélioration de la qualité des services.
La mutualisation permet aux opérateurs de partager les coûts élevés de déploiement de la fibre optique. Cela rend l’investissement dans ces infrastructures plus attractif et économiquement viable, surtout dans les zones moins densément peuplées.
Grâce aux co-investissements, le déploiement de la fibre peut être accéléré. Les opérateurs peuvent collaborer pour déployer la fibre dans de nouvelles zones plus rapidement que s’ils devaient le faire individuellement.
La mutualisation assure une couverture plus large et plus homogène du territoire, notamment dans les zones rurales où les opérateurs pourraient être moins enclins à investir seuls. Cela contribue à réduire la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales.
Les modalités de co-investissement offrent des garanties et de la stabilité aux opérateurs en matière d’accès aux infrastructures. Cela réduit les risques financiers et opérationnels associés au déploiement de nouvelles technologies.
La mutualisation des réseaux de fibre optique en France a permis une amélioration notable de l’accessibilité des offres de fibre optique. Avec 83 % des locaux raccordables pouvant choisir parmi au moins quatre opérateurs, les consommateurs bénéficient d’une plus grande liberté de choix et de meilleurs services. Cette stratégie contribue non seulement à la compétitivité du marché mais aussi à une couverture plus complète et équitable du territoire, favorisant ainsi le développement numérique du pays.