Le VDSL2-dont-on-ne-doit-pas-dire-le-nom
Laurent Laganier, directeur de la réglementation et des relations avec les collectivités d’Iliad (maison mère du FAI Free) était invité hier à participer à une table ronde sur le thème « La montée vers le très haut débit dans les territoires : quelles solutions opérationnelles ? » dans le cadre de la réunion plénière du Groupe d’échanges entre l’ARCEP, les collectivités territoriales et les opérateurs (GRACO).
Si Free croit à la fibre, et que sa vision à terme est de voir 100% de foyers français reliés via cette technologie, l’opérateur ne pense pas que la France dispose de l’outil industriel permettant d’investir 20 milliards d’euros sur ce projet en seulement 5 ans.
Face à des élus qui souhaitent que les choses aillent vite pour préserver ou améliorer l’attractivité et la compétitivité économique de leurs collectivités, Free pense que le déploiement de la fibre sur l’ensemble du territoire métropolitain prendra vraisemblablement une vingtaine d’années.
Le fournisseur d’accès met en avant le dégroupage comme première solution transitoire en attendant la fibre. Il se dit prêt à continuer d’investir pour toucher les 6 à 7 millions de foyers français qui ne sont pas encore dégroupés. De la même manière, il est également prêt à accompagner tout projet de montée en débit (méthode qui consiste à transformer un sous-répartiteur en répartiteur afin de raccourcir les lignes des abonnés) qui se ferait à partir d’un NRA déjà dégroupé.
Laurent Lagagnier profite de l’occasion pour rappeler que Free n’utilise pas certains réseaux d’initiative publiques de collectes pour étendre son dégroupage pour des problèmes soit techniques, soit d’ordre tarifaire. Il met également en garde les collectivités qui souhaiteraient investir dans un réseau fibre contre la difficulté à gérer une boucle locale sur plusieurs décennies.
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Retrouvez également l’intégralité des débats en audio sur le site Internet de l’ARCEP.