Du rififi dans le très haut débit, pt.2
Dans un article intitulé « Orange et SFR accusent Free de ne pas jouer le jeu », publié au début du mois de juin, Freenews vous indiquait que Free avait été pris pour cible par ses deux principaux concurrents sur le terrain de la fibre optique.
Sous couvert d’anonymat, un des deux opérateurs y expliquait alors avoir « les pires difficultés à accéder à la fibre optique posée par Free » dans les immeubles.
Cette version des faits, publiée par le journal Les Échos que nous citions alors en source, vient toutefois d’être remise en cause par Iliad, qui fait connaître son point de vue via un droit de réponse. Le groupe y explique notamment qu’il est le premier à avoir initié un différend auprès de l’Arcep, avant ses deux concurrents (France Télécom puis SFR) ; et que contrairement à ce qu’expliquait l’article des Échos, aucune de ces plaintes ne concerne les conditions d’accès, mais simplement « les tarifs et les modalités pratique de construction de raccordement final de l’abonné ».
Ce texte explicatif d’Iliad, publié dans l’édition des Échos de ce jour, vient remettre en cause les affirmations mais également les pratiques du journal. Nous avons décidé de vous le communiquer dans son intégralité :
Droit de réponse du groupe Iliad
Dans son édition du 1er juin 2011, le journal « Les Echos » a publié sous le titre « Bataille féroce entre les opérateurs pour le très haut débit » un article mettant en cause les sociétés du Groupe Iliad, parmi lesquelles Free. Usant de son droit de réponse, le Groupe Iliad souhaite apporter la mise au point suivante.
Sur la forme, lors de la rédaction de l’article concerné, le quotidien « Les Echos » a contacté la direction du Groupe Iliad afin de vérifier les informations qui lui avaient été communiquées par une source anonyme. Les réponses précises apportées par le Groupe Iliad ont été ignorées par l’auteur de l’article. Ce faisant, la rédaction des « Echos » a privilégié les dires d’une source anonyme aux réponses officielles du Groupe Iliad, portant ainsi atteinte à l’honneur du Groupe, de ses collaborateurs et de ses partenaires.
Sur le fond, le Groupe Iliad souhaite rappeler que, depuis 2007, il a investi plus d’un demi-milliard d’euros dans la fibre optique dans un contexte de crise économique.
Par ailleurs, et conformément à la réglementation, le Groupe Iliad propose à tous les opérateurs en faisant la demande d’accéder aux fibres optiques qu’il a installées dans les immeubles. En aucune manière Free ne restreint l’accès à ces fibres optiques. La souscription à ses offres d’accès en gros par les autres opérateurs, notamment par Orange, en constitue la preuve.
En outre, contrairement à ce qu’avance l’auteur de l’article et comme indiqué au journaliste par la direction du Groupe, les différends devant l’Arcep ont successivement été initiés par le Groupe Iliad (le 25 mars 2011), puis par France Télécom, puis par SFR. Aucun d’entre eux ne concerne les conditions d’accès, mais simplement les tarifs et les modalités pratiques de construction du raccordement final de l’abonné. Ces demandes d’arbitrage sont régulières et la procédure d’arbitrage devant le régulateur le moyen d’y parvenir dans le secteur des communications électroniques. Par ailleurs, il n’est ni choquant ni étonnant qu’au vu des enjeux induits par le déploiement du très haut débit, les opérateurs aient décidé de confier à l’Arcep de régler certaines dispositions de leurs offres de gros. Au demeurant, certains de ces désaccords ont déjà été tranchés par l’Arcep en 2010 sans que Free ne soit concerné par la procédure engagée.
Le Groupe Iliad entend réaffirmer son attachement au déploiement du très haut débit et sa volonté d’achever son plan de déploiement d’un milliard d’euros initié en 2007.