Des armoires ont fait l’objet de mesures de sécurité quelque peu inédites de la part du Maire de la Commune d’Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza, qui, afin de limiter les problèmes de connexion de ses administrés, a décidé de les verrouiller, et de les ouvrir qu’aux techniciens communiquant leur identité au commissariat local.
Cette mesure a été prise par lassitude, au regard des nombreuses malfaçons qui affectent les connexions fibre et auxquelles même l’ARCEP, malgré un certain nombre de dispositions clairement posées, ne parvient pas à trouver des solutions pérennes.
Si la situation revêtait un caractère isolé, passerait encore, mais force est de constater que les difficultés sont récurrentes, et que rien ne semble y mettre un terme ce qui se révèle à terme problématique, pour les usagers, mais également pour les acteurs, qui rencontrent la défiance de leurs clients dans le cadre de l’installation de leur connexion.
Car chaque année, ce sont près de 20 000 foyers appartenant à la Commune, qui rencontrent pour une raison ou une autre, une coupure de connexion, du fait des mauvaises pratiques des sous-traitants, qui déconnectent certaines lignes pour en connecter d’autres à la place.
Un coût de 70 000 € pris en charge par la Commune
La seule solution a donc été, pour faire face à l’inertie des différents intervenants, incapables de mettre un terme à ces situations qui sont devenues monnaie courante, de verrouiller les 80 armoires contenant les équipements de la Commune, grâce à des cadenas magnétiques, dont les clés sont mises à la disposition des techniciens auprès du Commissariat de la Commune d’Aulnay-sous-Bois, sous réserve de présentation d’une carte d’identité qui leur est rendue au terme de l’intervention et remise d’une photographie de l’armoire.
L’opération a cependant un coût : près de 70 000 € pour la Commune, qui entend ainsi manifester son ras le bol face aux coupures intempestives du fait des intervenants, mais s’affranchit pour ce faire, de toute légalité ; les armoires concernées n’étant pas sa propriété mais celle de XP Fibre, société elle-même à l’origine des désordres affectant les infrastructures rendues inaccessibles et contre laquelle une association de consommateurs entend déposer plainte d’ici quelques mois.