L’État voit dans le projet de mariage entre Orange et Bouygues Telecom une opportunité unique de pousser Free à s’engager plus lourdement sur le terrain de la fibre optique.
Selon Les Échos, Bercy prévoit de profiter d’un possible futur rachat de Bouygues Telecom par Orange, pour accélérer le déploiement du très haut débit en France.
Le plan échafaudé par le ministère est relativement simple : dans un premier temps, Orange rachèterait Bouygues Telecom — pour permettre le déroulement d’une telle opération, le groupe Bouygues rentrerait au capital de l’opérateur historique, jusqu’à 10% du capital total comme le veulent les rumeurs. Et, dans un second temps, Orange revendrait le réseau mobile de Bouygues, accompagné d’un portefeuille de fréquences, à Free. Ce compromis, pensé pour faire bonne figure face aux autorités concurrentielles, permettrait à Free de récupérer un réseau complet rapidement. Le montant de l’opération, initialement fixé à 1,8 milliard d’euros (lors du rachat avorté de SFR par Bouygues Telecom) pourrait être revu à la hausse, vers un total de 2,2 à 2,3 milliards d’euros pour le tout (réseau et fréquences).
Mais Free pourrait également tenter de racheter lui-même Bouygues Telecom à la place d’Orange. Et c’est là que réside l’astuce de Bercy : Free devrait s’engager à investir plus dans le déploiement de la fibre optique jusqu’au domicile (FTTH), en co-investissement avec Orange. Le trublion serait prêt à s’engager sur une somme de 300 millions d’euros par an sur cinq ans, selon les informations des Échos.
Ces informations n’ont pas été confirmées par les principaux intéressés.
Source : Les Échos