Didier n’est pas content…
Il semble y avoir de l’eau dans le gaz entre l’Elysée et la direction de France Telecom. En cause, la stratégie de déploiement de la fibre optique du côté d’Orange (qui prône toujours le mono-fibre), qui n’est pas du goût des régulateurs…
Didier Lombard se serait rendu à l’Elysée à plusieurs reprises cette semaine pour discuter de ce dossier sensible. Selon Les Echos, l’Etat aurait décidé d’un plan de fibrage, prévu pour être annoncé à la mi-novembre, mais qui nécessiterait le soutien des opérateurs – y compris Orange. D’où la nécessité de se mettre d’accord sur une technologie commune.
Le plan de déploiement de fibre optique concernerait les zones « moyennement denses en France, c’est-à-dire au-delà des 5 millions de foyers situés dans les zones denses ». Le nombre de foyers concernés pourrait monter à 7 millions.
Financé en grande partie par le grand emprunt sur le numérique, ce réseau mutualisé doit rassembler tous les grands opérateurs (Iliad et SFR sont d’ores et déjà d’accord) ; or, France Telecom ne semble pas partant et préconise plutôt un appel d’offres par zones, sous-entendant que ce serait FT qui remporterait la plupart de ces appels.
Une situation qui ne serait pas sans rappeler le monopole de FT sur le réseau téléphonique, et que l’Etat semble vouloir à tout prix éviter. Néanmoins, tant que Didier Lombard maintient le bras de fer avec l’Elysée, la situation est bloquée. A tel point qu’on parle d’un parachutage « plus rapide que prévu » d’un nouveau P.-D.G. au sein de France Telecom, car rappelons-le, c’est bien l’Etat qui choisit qui nommer à ce poste.
Après Hadopi, voilà un nouveau feuilleton politique à suivre ?
Source : Les Echos