L’Arcep publie la 5ème édition de son observatoire dédié à la qualité des réseaux fibre optique en France, intégrant de nouveaux critères de suivi des raccordements réalisés par les opérateurs télécoms.
Les réseaux fibre optique (FttH) sont désormais incontournables pour l’accès internet haut débit en France, plaçant leur fiabilité au cœur des enjeux concurrentiels des opérateurs. Afin d’évaluer et améliorer constamment leur qualité, l’Arcep propose depuis juillet 2023 un observatoire spécifique, dont la 5ème édition vient de paraître. Cette dernière inclut, pour la première fois, des indicateurs ciblés sur la conformité des raccordements effectués par les opérateurs.
De nouveaux indicateurs pour mesurer la qualité des raccordements fibre optique
Parmi ces nouveautés, deux indicateurs clés font leur apparition : le pourcentage de raccordements présentant des malfaçons et la rapidité avec laquelle ces malfaçons sont corrigées dans un délai de 30 jours.
Ces indicateurs permettent désormais de mesurer précisément les performances industrielles des opérateurs commerciaux, mettant en lumière des différences marquées d’un opérateur à l’autre, tant sur la qualité initiale des raccordements que sur leur réactivité à traiter les incidents.
Une amélioration globale de la qualité des réseaux de fibre optique mais des disparités régionales
Les premiers résultats indiquent clairement une amélioration générale, notamment avec une baisse significative des taux de panne. Ainsi, sur les réseaux les plus problématiques, ce taux est passé de 0,51% en janvier 2024 à seulement 0,30% en octobre de la même année.
Toutefois, des disparités régionales persistent, particulièrement marquées en Île-de-France où les taux de panne et d’échec au raccordement restent préoccupants.
Un enjeu déterminant pour les opérateurs télécoms
Bien que ces résultats préliminaires soient encourageants, l’Arcep rappelle la nécessité d’une vigilance constante et d’une mobilisation continue de la filière télécom. Le plan d’action « Qualité de la fibre », présenté en 2022, prévoit notamment un renforcement des contrôles des interventions techniques ainsi que la remise en état des infrastructures les plus fragiles. L’autorité insiste sur l’importance d’une amélioration durable et suivra attentivement l’évolution de ces indicateurs à long terme.
Si la qualité des réseaux fibre progresse globalement, les opérateurs doivent encore relever plusieurs défis majeurs, en particulier celui de maintenir une qualité homogène sur tout le territoire. Pour ces acteurs, il s’agit d’une véritable opportunité concurrentielle : la fiabilité des raccordements et la rapidité d’intervention sont désormais des critères essentiels aux yeux des consommateurs.