Et ce sont les pratiques d’XP Fibre, une filiale du Groupe d’Altice dans le cadre du déploiement des infrastructures Fibre et plus particulièrement dans les zones rurales, qui attireraient l’attention de l’Autorité de Régulation.
Pour rappel, cette sous-traitante d’Altice, appartenant tout de même à SFR, portait la dénomination SFR FTTH jusqu’au rachat par le Groupe de Patrick Drahi, de Covage, dans le courant du printemps dernier, avec pour objectif :
- d’atteindre la plus haute marche du podium dans le cadre du déploiement d’infrastructures;
- d’assurer la maintenance de pas moins de 7 millions de prises sur l’intégralité de l’hexagone ;
- de garantir sa présence sur 24 réseaux d’initiative publique, mais également dans les zones AMEL et AMII.
Trop de signalements depuis quelques mois pour l’ARCEP.
Des ambitions clairement affichées certes et cela était louable, mais uniquement si elles étaient accompagnées de bonnes pratiques, à l’égard des utilisateurs comme de la concurrence relève de son côté l’ARCEP, qui vient de lancer une enquête sur les méthodes employées par XP Fibre et notamment concernant « l’obligation de fournir l’accès aux lignes de communications électroniques à très haut débit en fibre optique permettant de desservir un utilisateur final de la société Xp Fibre et ses filiales ».
En effet, « des remontées du terrain font état de possibles problématiques d’architecture, c’est-à-dire de situations où, par exemple, la distance ne serait pas respectée entre le point d’arrivée de la fibre et le logement, ce qui générerait des refus de l’opérateur commercial de raccorder l’abonné » selon la présidente de l’ARCEP, Laure de la Raudière, qui s’est exprimée sur le sujet la semaine passée , et a indiqué que les réseaux maintenus par XP Fibre faisaient l’objet de nombreux signalements, ce qui a nécessairement attiré son attention, avec à la clef, une probable sanction si la responsabilité d’XP Fibre devait être engagée.
Sanctions appliquées ou pas au regard de la frilosité de l’ARCEP à monter au créneau contre les opérateurs d’infrastructures, craignant de se retrouver face à des situations de blocage qui entraveraient la poursuite du plan de développement France THD.
En tout état de cause, même si cette idée de sanction demeure utopique, l’action de l’ARCEP a d’ores et déjà le mérite de pointer du doigt les anomalies liées à la prise en charge du déploiement FTTH.
Source La Tribune.