Cette semaine, dans notre chronique de l’autre mercredi sur deux consacrée aux problèmes Freenautes, en partenariat avec l’AdUF, l’heure est au sérieux. Faisant fi des blagues habituelles, nous lèverons le voile sur une maladie méconnue et apparemment contagieuse : le mal des serveurs.
Bonne lecture !
Un Achtéthépé, en 500, matin midi et soir
On parle trop peu souvent du problème des serveurs fatigués : surchargés de travail, ceux-ci ne montrent pas leur peine… jusqu’au jour où ils craquent, totalement éreintés.
Sur le service d’hébergement gratuit de Free, les pages perso, ce phénomène est récurrent. On le doit à quelques individus sans scrupules qui profitent vraisemblablement des serveurs pour lancer de nombreux scripts lourds, parfois malveillants. Lorsqu’un serveur est trop sollicité, il ne parvient plus à exécuter la moindre page en PHP et répond en propos incompréhensibles (par exemple « HTTP 500 »). Des milliers d’utilisateurs sont ainsi privés de leurs pages perso à cause d’une poignée d’indésirables…
Heureusement, un traitement a été trouvé par le responsable de la médecine des serveurs chez Free, le Dr. Yohan Tordjman : celui-ci consiste à administrer aux machines malades une cure d’amaigrissement drastique, en éliminant tous les comptes responsables d’activités anormales. Cette procédure peut toutefois prendre du temps, d’autant que chaque serveur nécessite une attention manuelle toute particulière…
Aujourd’hui, on déplore de moins en moins de cas de rejet de PHP parmi la population de serveurs de Free.fr, grâce à ce traitement efficace. Il arrive de temps à autre qu’un cas isolé se manifeste, mais il est alors rapidement repéré et soigné. Globalement, l’épidémie semble donc terminée. Ouf !
Mute’em all
Après avoir mis en place, en février, le sous-titrage obligatoire 24 heures sur 24 pour les chaînes publiques et les historiques (soit TF1, France 2, France 3, Canal+, France 5, M6 et France 4), le CSA a pris de nouvelles dispositions, cette fois en faveur des aveugles et des malvoyants. C’est ainsi que l’audiodescription, canal sonore spécifique décrivant l’action à l’écran, pour le moment seulement ponctuellement mise en place sur quelques films par Arte et M6, va se généraliser d’ici à 2012 sur l’ensemble des grandes historiques. Actuellement, Arte, France 2 et M6 procèdent à quelques diffusions éparses…
Problème : sur les flux ADSL de la Freebox, le canal dédié à l’audiodescription n’est pas toujours repris. Ce second canal audio est généralement absent des chaînes sur leurs versionsbas débit et HD, et est parfois disponible (pas toujours ; cela semble dépendre des chaînes) sur le flux « standard » : même lorsqu’un second canal audio est bien accessible dans le menu Info > Langues, celui-ci n’est parfois qu’une copie carbone du premier — ou une VO sans audiodescription.
En pratique, la situation est complexe pour tout le monde : opérateurs, diffuseurs… Difficile d’ajouter une multitude de canaux audio différents sur un flux vidéo sans augmenter, inévitablement, le débit requis pour la chaîne. Et pourtant, les besoins se multiplient : version française, version originale, audiodescription, 5.1…
D’une manière générale, les chaînes continuent à ne proposer qu’un seul canal alternatif, en plus de la VF classique. Une situation qui peut rapidement se révéler chaotique, et pas que pour Free. Sur la TNT, le second canal audio d’Arte est habituellement en VO (anglais par exemple), bien qu’il soit intitulé « Deutsch » (sauf lorsque l’audiodescription est disponible, auquel cas il n’y a pas de VO) ; pour Arte HD, ce deuxième flux est en allemand ! Les utilisateurs se retrouvent donc obligés de sacrifier la Haute Définition s’ils souhaitent profiter de la version originale. Vous avez dit absurde ?
N’hésitez pas à nous faire remonter d’éventuels problèmes sur assistance (at) aduf.org ou encore sur les forums techniques de l’AdUF ou de Freenews.
A dans deux semaines !