Google estime que Free est le plus avancé
On parle de plus en plus du protocole IP V6.
Les discussions d’informaticiens réseau sur les avantages de cette version du protocole IP soulignent une évolution nécessaire qui permettrais de continuer à développer le réseau internet…
Quelles sont les principales différences vis à vis du protocole IPv4 actuellement utilisé par tous les fournisseurs d’accès ?
Pour info, une adresse IP V4 est codée sur 32 bits ce qui permet théoriquement 2 puissance 32 adresses = 4294967296 adresses = 4,294 milliards d’adresses.
IP V6 codée sur 128 bits permet 2 puissance 128 adresses = 3.402823669209385 e+38 = c’est à dire beaucoup beaucoup plus que ce que la planète à besoin… des milliards de milliards… 79 octillion fois plus qu’IPV4. c’est énorme !
C’est un artifice permettant d’étendre le nombre de machines connectées en interne tout en leur donnant un accès unique au réseau externe.
On oublie également que cette translation d’adresse doit s’accompagner d’une translation de port pour pouvoir mutualiser plusieurs machines sur une même adresse IP, mais çà c’est une autre histoire… plus théorique…
Ce qu’il faut comprendre ici, c’est qu’avec IPv6, chaque adresse utilisée en interne peut sortir sur le réseau public sans translation ou autre mécanisme de concentration… yesss !
On note pas mal de discussions à ce sujet sur les forums, beaucoup d’inquiétudes pour la protection individuelle, ou celle des données puisqu’une fois repéré un hacker peut tranquillement vous espionner…
En théorie cependant, car pour faire cela, il faudrait que l’IPv6 soit établi de bout en bout, ce qui est loin d’être le cas actuellement. D’autres initiatives d’implémentation de mécanismes de protection de la vie privée dans les dernières évolutions d’IPv6 tendent à diminuer, voire supprimer cet inconvénient.
Le routage sera grandement facilité donc plus de réactivité sur les réseaux, car la majorité des temps de retards actuels (Ping) sont engendrés par les temps de calculs des routeurs. Ceux-ci finissent par implémenter des tables de translation et autres artifices tels que la QOS, l’étiquetage MPLS, ou d’autres protocoles de routages complexes qui deviennent un handicap pour les applications.
La configuration du réseau se fait de manière automatique ce qui peut s’avérer un avantage pour un utilisateur novice, la machine est totalement mobile sur n’importe quel réseau IPV6 donc pas besoin de reconfigurer à chaque déplacement..etc..etc…
La sécurité serait améliorée, car le protocole IPSEC est réputé plus facile à mettre en place sur de l’IPv6.
La majorité des constructeurs d’équipements réseaux ont implémenté ce protocole dans leurs équipements mais qu’en est il des fournisseurs d’accès ?
Free propose depuis décembre 2007 ce protocole aux abonnés dégroupés, par l’intermédiaire de sa Freebox.
France Telecom après avoir lancé IPv6 en 2000, a implémenté ce protocole sur certaines parties de son backbone, Orange a bien lancé une expérimentation mais celle ci se limite à très peu d’abonnés inscrits sur un programme de test.
RENATER, le réseau des universités, a implémente ce protocole depuis 1996, mais on ne peut parler d’offre commerciale puisque dédié au universités et quelques établissements publics.
Selon Wikipédia, l’association French Data Network « disposent de ressources IPv6 pour la gestion interne de leur réseau, ils sont connectés au backbone IPv6, et proposent même aux clients professionnels des offres de connexion IPv6 ». On apprend également que l’opérateur Nerim a mis IPv6 au service de ses clients en 2003…
Google, dans son rapport « Global Ipv6 statistics », classe Free comme étant le seul gros fournisseur d’accès à implémenter ce protocole de manière massive et de façon native.
ce rapport précise aussi que pour le moment, l’IPv6 correspond à un taux de pénétration sur le territoire de 0,65%…
IPv6, qui était jusqu’ici mis en veilleuse, semble parti pour devenir le protocole standard de communication réseaux….à suivre….