Chaque jour de la semaine, en attendant la grande fête organisée en l’honneur des 10 ans de Free à Paris Bercy, Freenews vous proposera une petite rétrospective (totalement subjective !) de l’histoire de la firme.
Après les trois premières parties de cette rétrospective, vous savez presque tout de l’évolution technique des offres de Free. Cependant, il est clair que notre FAI n’a pas figé son offre depuis 2004. Une barrière technologique ayant été atteinte, Free innovera en proposant de nouveaux services…
Les débits continuent certes à évoluer en 2005, mais Free commence à se heurter aux limites physiques de l’ADSL. Le débit de 24 Mbps en zone dégroupée devient, pour assez longtemps, un plafond impossible à dépasser en ADSL2+.
Dès lors que l’offre ne peut plus évoluer en termes techniques, c’est en termes de services que Free tâchera de faire la différence. Comme à son habitude, sans supplément de prix.
En juillet 2005 Free lance le Freeplayer. Ce petit utilitaire, extrêmement basique, permet de lire un fichier sur son PC (via le logiciel VLC) et le streamer directement vers sa Freebox sur le réseau local. La première version ne permet pas de naviguer sur son ordinateur depuis sa télévision, et impose de créer des listes de lecture sur son PC. Le Freeplayer vaut surtout par son mode de fonctionnement : les fichiers HTML utilisés pour l’interface du logiciel sont en effet entièrement personnalisables, ce qui donne l’occasion à la communauté freenaute de développer des mods divers et bien plus complets que le Freeplayer « vanilla » de base.
- Le Freeplayer de base était particulièrement rudimentaire
Début 2006, Free frappe à nouveau très fort en ajoutant une petite quinzaine de destinations internationales dans son offre de téléphonie gratuite illimitée jusqu’à présent réservée aux appels nationaux. Comme beaucoup d’autres innovations, celle-ci sera reprise plus tard par les fournisseurs d’accès concurrents. Depuis, le nombre de pays concernés a régulièrement augmenté et a atteint la centaine…
Avril 2006 : Free sort la Freebox HD ! Réservée aux abonnés dégroupés, celle-ci est en réalité séparée en deux boîtiers pour plus de facilité d’utilisation. Le boîtier HD à proprement parler permet de décoder les vidéos en HD avec sortie HDMI, intégrant un tuner TNT, un disque dur de 40Go, communiquant en WiFi (et plus tard en CPL) avec le boîtier réseau… quand à ce dernier, il intègre de base la fonction WiFi et un switch ethernet 4 ports (rendant inutile l’apport d’un switch ou d’un routeur externes). Free ne raisonne plus en termes techniques : il essaye d’anticiper les usages du futur.
La Freebox HD se voit progressivement dotée de nouvelles fonctions exploitant son hardware : timeshifting, magnétoscope numérique (avec envoi/réception de fichiers depuis l’ordinateur), client UPnP AV… la fonction jeux vidéo, que laissait présager la télécommande en forme de joypad, n’a cependant jamais vu le jour.
Les entrées vidéo intégrées au boîtier HD révéleront leur utilité en juin 2007 avec le lancement de TVperso, une sorte de Youtube freenaute accessible depuis la télévision, permettant également de diffuser en Live. Le fameux Armageddon tant attendu déçoit bon nombre de Freenautes, par manque de fonctionnalités pratiques (envoi de fichiers vidéo impossible) et de maintenance (modération peu efficace et dérapages sur le service). Bien que cela n’ait jamais été annoncé clairement, il s’agit tout de même d’un des seuls gros revers en termes de services lancés par Free… le public n’a pas suivi.
- TV Perso : un semi-échec ?
Free excelle dans les « petits services qui font la différence » : bien qu’ils ne séduisent pas forcément le grand public, ils attirent clairement une bonne partie de la clientèle plus avertie. Téléphonie SIP, envoi et réception de fax, réglage du ping, ring back tone, télévision multiposte sur le PC… utiles ou plus gadget, ces fonctions sont pour la plupart introuvables chez d’autres opérateurs.
Depuis, jusqu’à nos jours, les nouveautés se font plus rares. Récemment, Free a lancé le réseau WiFi communautaire FreeWifi ; néanmoins, il ne s’agit pas là d’une innovation mais plutôt d’un rattrapage, Neuf/SFR proposant ce service depuis bien longtemps.
Il est tout de même à noter que pour pallier à la limite théorique des débits, Free développa dès 2007 des solutions propriétaires (en collaboration avec Broadcom, fournisseur de ses puces réseau) permettant d’améliorer sensiblement la qualité générale de la ligne de ses abonnés (en termes de débit, mais aussi de ping et de stabilité générale de connexion). Un vrai plus face à la concurrence, qui fait notamment que sur une ligne strictement équivalente, on aura généralement un peu plus de débit chez Free que chez ses concurrents (parfois, suffisamment pour bénéficier du service TV…).
A suivre… ?