Dans une tribune publiée par le JDD, Olivier Roussat (Bouygues Telecom), Stéphane Richard (Orange) et Michel Paulin (SFR) manifestent leur opposition au projet de loi « montagne », qui vise à favoriser la mutualisation des infrastructures mobiles dans ces zones.
Ils sont « trois des quatre opérateurs télécoms de ce pays » et ils s’estiment « préoccupés » par un projet de loi. L’adoption par le Sénat d’un amendement à la loi relative à la montagne, contraignant les opérateurs à mutualiser leurs équipements dans ces zones difficiles à couvrir, les met en colère.
« Les intentions du législateur en la matière sont parfaitement louables », avancent-t-ils. Mais « vouloir décider par la loi, à la place des opérateurs, les modalités selon lesquelles ils devront investir et construire leurs réseaux mobiles » leur semble contre-productif.
Tous ensemble… contre Free, le « profiteur »
Pour les co-signataires, imposer un système de mutualisation encouragera le comportement des acteurs qui souhaitent « profiter de la capacité d’investissement des autres ».
Sans qu’il soit nommé, on comprend bien à qui les opérateurs historiques font référence : le quatrième entrant, Free, généreusement accusé de tous les maux. Le trio souhaite garder une avance commerciale, face à Free qui bâtit encore son réseau sur le territoire, en raison de son arrivée plus tardive sur le marché. Les contraindre à mutualiser leurs équipements ne leur permettrait pas de conserver leur « avance » de déploiement dans ces zones où la couverture mobile est souvent un argument de vente.
Pour Orange, SFR et Bouygues Telecom, qui militent pour plus de « concurrence » entre les entreprises, cette mesure ne permettra pas « l’investissement et l’amélioration de la couverture ».
Source : Le JDD