Vincent Bolloré, à la tête de Vivendi, se prépare à prendre le contrôle de Telecom Italia. En coulisses, un duel franco-français s’amorce sur le territoire italien.
Principal actionnaire de Telecom Italia, dont il détient 24,9%, le groupe Vivendi souhaite maintenant en prendre le contrôle effectif. Et cela pourrait arriver dès la prochaine assemblée générale des actionnaires, le 4 mai prochain. Selon Reuters, Vivendi a notifié la Commission européenne qu’il pourrait contrôler « de facto » Telecom Italia à l’issue de cette assemblée générale.
Pour décrocher le contrôle effectif de l’opérateur historique italien, Vincent Bolloré entend nommer les deux tiers des membres du conseil d’administration. Comme il en a l’habitude, l’homme d’affaires breton devrait placer aux plus hauts postes ses lieutenants de confiance. La décision devra être validée par une majorité des actionnaires lors de l’assemblée.
Duel franco-français en Italie
Si Vivendi fourbit ses armes maintenant, c’est bien parce qu’un nouvel arrivant se profile en Italie : Free Mobile, dont les premières offres sont attendues d’ici la fin de l’année.
Ainsi, l’Italie pourrait se retrouver au cœur d’une bataille de télécoms 100% française : d’un côté Xavier Niel, qui compte s’emparer de 25% du marché mobile italien à terme grâce à ses méthodes commerciales séduisantes ; de l’autre Vincent Bolloré, à la tête du premier opérateur du pays.
S’il n’est officiellement pas inquiété par l’arrivée de Free Mobile, Telecom Italia a lancé cette semaine sa nouvelle marque low-cost, Kena Mobile. Une stratégie pré-emptive, qui n’est pas sans rappeler celle des opérateurs français peu avant l’arrivée de Free Mobile : création de Sosh, B&YOU… On connaît le résultat : les efforts commerciaux consentis, insuffisants, n’auront pas suffi à empêcher Free Mobile de rafler une belle part de marché dès son lancement en 2012.
Source : Reuters, via La Tribune